Tournez manège la suite


Je remets ici le dernier bout de texte de Mahtma Bandit
Nous pouvons continuer notre texte collectif à la suite.:

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Maintenant, nous n'allons pas ouvrir le coffre, ni savoir ce qu'il y a exactement dedans. Mais on va en savoir beaucoup plus et connaître au moins la nature et la provenance de ce qu'il contient...

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31 mars 1977, La Rochefoucauld, Charente.

Malgré son grand âge, Soeur Marie-Gabrielle se lève vivement pour saluer l'homme qui vient d'entrer. Son visage reste dans l'ombre. Elle se dit qu'il doit en être de même, vu de son côté à lui.
Deux silhouettes se dévisagent sans se distinguer, comme deux bonhommes de chaque côté d'une feuille de dessin d'enfant. Ni l'un ni l'autre n'ont besoin d'en voir plus pour se reconnaître.
Soeur Marie-Gabrielle tente de se composer une attitude, puis y renonce rapidement. Son coeur est comme fou. Il le sait très bien, puisqu'il est lui aussi au bord de l'évanouissement.
Elle le détaille. Après tout, en trente-deux ans, il n'a pas plus changé qu'elle.
L'homme fait le geste d'enlever son chapeau pour la saluer, puis il s'aperçoit qu'il l'avait déjà enlevé. Il dit, très gravement :
- Ma soeur...

Elle est bouleversée d'entendre ce mot prononcé avec tant de respect dans la bouche de ce vieux communiste. Ça, c'est nouveau. Cette gravité. Lui qui était si léger, qui avait toujours l'air de tenir un accordéon d'une main et un verre de l'autre . Peut-être qu'il a prié à sa façon, pendant toutes ces années. Ou peut-être tout simplement que c'est la première fois de sa vie qu'il dit "ma soeur".
Il lui avait demandé une fois au maquis Foch, s'il était possible de prier sans Dieu. Elle était encore dans le monde à l'époque et elle l'avait assuré que non. Maintenant, avec les couches de foi accumulées, avec ses levers avant l'aube, elle n'en est plus si sûre.
Elle secoue la tête pour chasser la vague de nostalgie et demande.
- Tu t'es converti ?
- Jamais de la vie !
C'est tout juste s'il ne crache pas par terre. La vieille religieuse préfère ça, qu'il soit resté tel quel. Elle ne sait pas pourquoi mais elle sent que Dieu aussi, préfère ça.
- Alors, appelle moi comme avant. Toi, tu peux. Toi, tu dois...
- Bonjour, Aurore Fontanille. Bonjour Crépuscule.

Sous l'émotion, Soeur Marie-Gabrielle se lève. Elle a besoin de faire les cent pas. Elle a besoin de bouger son vieux corps. Si elle reste immobile, elle va tomber en pièces. Se faire appeler par son vrai nom, puis par son surnom de résistante pour la première fois depuis très longtemps, ça vous défait une attitude en quelques secondes.
- C'est mieux. Bonjour Max Bronstein. Bonjour Galipette.Excuse-moi, je dois avoir l'air bête, les visites sont très rares. Et la tienne est... enfin, ce n'est pas n'importe quelle visite. C'est la divine providence qui t'amène...
- Ou la volonté des peuples.
- Mais qui leur insuffle cette volonté, je te le demande, qui ?
Ils rient de plus belle tous les deux. Ils recommencent leur jeu exactement pareil, comme s'ils étaient toujours en 42.
Max lève la main pour signifier qu'il va dire quelque chose sans blaguer. Soeur Marie-Gabrielle est saisie. C'est exactement le même geste qu'il avait à l'époque. Et en plus, elle remarque que ses mains n'ont pas vieilli du tout.
- Je reviens de Jaffa...
Pendant un instant, soeur Marie-Gabrielle pense que c'est un nom de code de l'époque des maquis. Puis elle se souvient des oranges de Jaffa. Enfin, dans un troisième temps, elle se souvient du pays où elles poussent.
- Tu es allé...là-bas ? Tu es allé voir qui ?

Cette fois, elle s'assied lourdement. Des visages défilent à toutes vitesse devant ses yeux. Très nombreux. Leur pays et leur maquis se trouvait juste à cheval sur la ligne de démarcation. Ça défilait. Qui ?
- Marinette Frondeau. Enfin, disons plutôt Sarah Epelbaum.
Il a prononcé le nom avec l'accent tonique yiddish, sans doute exprès.
Soeur Marie-Gabrielle la revoit tout de suite. Et elle entend "L'accordéoniste" dans sa tête. Sarah était une jeune fille parisienne qui faisait tout comme Edith Piaf, elle voulait lui ressembler, s'habiller comme elle, parler comme elle, chanter comme elle, boire comme elle. Comme elle avait des connaissances en couture, elle était allé au culot voir son idole, et comme Piaf protégeait tous les juifs qu'elle pouvait, elle l'avait bombardée sa "seconde styliste", lui avait fait faire des faux papiers au nom de Marinette Frondeau et l'avait faite filer dès que possible vers la ligne de démarcation. Sarah était restée deux mois en Charente. Elle chantait tout le temps. Elle était venue en portant un petit coffre en cuir, qu'elle avait été obligée de laisser sur place, parce que son passage de la ligne avait été fortement précipité par une dénonciation.
- Quel âge a Sarah, maintenant ?
- Cinquante-sept ans. Elle a vécu quelques années aux Etats-Unis, où elle a revu sa chère Piaf en 47 pendant sa tournée, puis l'année d'après, dès que l'état d'Israël a été créé, elle est partie là-bas. Elle a cinq enfants et déjà autant de petit enfants. Elle m'a demandé de tes nouvelles. Je n'ai pas trop quoi su lui dire...
- Tu ne lui as pas dit que j'étais avec Dieu ?
- Si.
- Alors, tu lui as tout dit.
- Elle m'a aussi demandé quelque chose...

Soeur Marie-Gabrielle hoche la tête. Aurore aussi. Crépuscule aussi. La trinité de ses identités murmure d'une seule bouche :
- C'est à propos du coffre, bien sûr.
- Bien sûr.
- Que veut-elle qu'on en fasse ?
Aurore n'avait jamais demandé à Sarah ce qu'il y avait dedans. Elle ne voulait pas, parce qu'on volait déjà tout aux siens. Ce coffre, c'était son territoire. Sa terre promise qu'elle transportait. Elle ne l'avait même jamais ouvert depuis. Il était simplement là, dans sa cellule. Elle aimait beaucoup sa compagnie.
Max lui répond.
- Sarah souhaite qu'on l'enterre. Mais surtout qu'on ne le détruise pas. D'après ce que j'ai compris, ce qu'il y a dans ce coffre pourrait valoir des millions de francs.
- Des millions ?
- Piaf, un soir de cuite, avait jeté plein de choses. Elle disait que ça ne valait rien, que c'était bon à mettre à la poubelle. Alors, bien sûr, Sarah avait méticuleusement tout ramassé et tout mis dans ce coffre. Je ne sais pas exactement ce que c'est. Elle avait voulu tout rendre à Piaf le lendemain, mais Piaf lui avait rétorqué que tout ce qu'elle avait pu trouver était désormais à Sarah. Alors, Sarah avait embarqué le coffre dans sa fuite.
- Pourquoi elle veut qu'on l'enterre maintenant ?
- Parce qu'elle dit qu'il est encore trop tôt pour l'ouvrir. Que quelqu'un le trouvera un jour. Que Piaf se mérite. C'est toujours son idole, tu sais... Je crois qu'elle veut être morte le jour où quelqu'un trouvera le coffre.

Deux vieilles silhouettes alertes. Deux chats qui sautent de fourré en fourré comme dans le temps. Une des silhouettes porte une pelle. Soeur Marie Gabrielle se répète avec délices, comme pendant les nuits clandestines d'antan, la phrase "le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit". L'autre porte un coffre. Il imagine une grande distribution au peuple des millions que son contenu vaut. Leurs yeux brillent. Ils ont à nouveau l'impression de vivre intensément.
- Là. Dans le champ des Filloneau.
Ils ne savent même pas lequel des deux a parlé. D'ailleurs, ce n'était pas la peine de parler, c'était juste pour le plaisir de se dire quelque chose sous la lune. Pendant un long moment, Max avait été le rival de Dieu dans le coeur d'Aurore. Soeur Marie-Gabrielle prie toujours très intensément pour lui, chaque jour, avec un élan intact.
Elle se frotte les mains.
- Voilà. C'est eux qui trouveront un jour le coffre de Piaf, le coffre de Sarah...
Max hoche la tête.
- Peut-être le jeune Roger, le fils Fillonneau. Qui sait ?
Puis, il prend le bras de son ancienne compagne d'armes.
- Viens, Aurore, parlons un peu du camarade Jésus et de la guerre qu'il a faite avec nous, puisqu'il était déjà toujours à tes côtés. Et moi, je te parlerai de Frère Vladimir Illitch, un bon soldat, lui aussi...


Mais non, je n'ouvre pas le coffre. Mais je balise son ouverture. Un nouveau témoin, en marge, nous ne dit plus sur le futur

**********


Combien de pelures de bouleau j?enroulerai encore autour de mes doigts ? Je ne compte pas? Je me fais des gants d?argent, des gants nature, et je dépouille l?arbre de son corset. Je l?entends respirer, mais pas lorsque je plaque mon oreille sur son corps. Seulement lorsque je me tiens face à lui, les pieds dans la mousse, mes bras tendus, alléluia. Alors mes poumons bruissent de son feuillage et j?attends l?aubade des oiseaux du ciel.

Sur la route toute belle, le soleil fait des glissades, ça ruisselle de printemps. Au niveau du sol, tout est trouble de brume ascendante, le bitume reflète des points d?eau d?un autre désert, d?autres mirages. Je lui tourne le dos, mais j?entends les femmes et les enfants qui marchent jusqu?à l?école, ceux qui traînent, ceux qui houspillent, ceux qui galopent, ceux qui chantent. Ils ne savent pas que je grandis depuis toujours à côté d?eux. Dans ce buisson, une flamme ourle les premières feuilles, elle ne brûle rien, mais elle me parle. Tous les jours, je viens la voir et elle revient sans cesse. Après je suis un arbre : je m?applique à croître sans me laisser happer par la route toute belle, la route jolie et son défilé d?hommes en hâte.

Devant moi, dans l?horizon tranché par le buisson, des champs se chevauchent en collinettes, déroulent leurs sillons. Ca fait des signes que je sais lire dans le langage du feu que le buisson m?enseigne. Parfois, je ferme les yeux, Ca chante, je les rouvre et trois heures ont passé, les enfants parcourent la route dans l?autre sens, vite pour rejoindre leur maison qui dégagent déjà les fumets des déjeuners. J?ai leur âge, je suis leur bol, leur soupe, leur rire. Puis j?ai l?âge des oiseaux et ensuite celui de la terre. Parfois, j?essaye d?avoir celui du ciel et je tombe au sol de joie, j?irrigue les herbes de mes larmes. Au sol tout pousse, fin lichens aux tonalités vives, trèfles, mousses, orties, pissenlits parcourus de sèves blanches. L?odeur est si forte que la tête me tourne.

Il y a quelques hiers, je regardais cette femme et cet homme creuser la terre. Une nuit sans lune, étoilée pourtant. J?ai senti leurs odeurs, leur musc, leurs haleines croisées. Ils n?avaient pas vingt ans, quoi qu?en disaient leurs corps. Ils vivaient si fort depuis si longtemps. J?ai eu envie de leur montrer leur arbre frère. Mais le feu se taisait en moi. Il n?était pas temps encore. Et voici aujourd?hui, ils sont vivants ailleurs, trente ans passent et, moi, l?hermite italien, le pauvre Luigi, le rebouteux, l?indien, je suis toujours aussi jeune. Ils me disent fous au village ? l?innocent- et ils ont tant raison. Ma folie d?amour pour eux, pour cette terre qui nous fomente, pour ce ciel qui nous augmente. Ma folie est si forte, je vois tout et je sais tout. Je connais le dedans des c?urs, les inclinaisons des âmes, les mystères des coffres. Le prêtre en secret vient me voir, nous parlons de Ca. Les femmes volages en secret me réveillent, je leur parle des oiseaux, jusqu?à l?aube. L?enfant différent vient aussi c?ur aux lèvres et j?ai aperçu une jeune fille au nom lumineux. Elle viendra, je le sais. Il y aura un thé pour elle dans ma cabane, nous parlerons de la mer. Tout le monde cherche la mer, elle aussi. Et je lui parlerai de ce qu?il faut voir au-delà des apparences, je lui parlerai de ce que le coffre contient de plus que ce qu?elle y trouvera. Cette nuit, je sais qu?elle ira vers son secret tout doucement, en fraude, pour être la première à savoir, pour être l?élue d?une chasse d?amour, pour s?ouvrir aux trésors. Elle ne trouvera rien d?abord. Et personne au matin ne la croira. Il faudra lors qu?elle vienne me voir. Pour être élucidée. Elle viendra.
Mahatma Bandit

Avec mon arbre chéri au début, j'étais cueilli d'avance.
Dans ton texte, j'ai par endroits presque l'impression de relire "le serpent d'étoiles" ou "que ma joie demeure" de Giono,..

Je vais partir bientôt une semaine vers l'Océan, mais avec mon ordi parce que je suis obligé de rester connecté pour piloter la toute fin de mon atelier.
Néanmoins, je n'aurai probablement pas le temps de réécrire un texte pour notre "Tournez Manèges" avant le 2-3 mai, à moins qu'il m'en vienne un vraiment fulgurant d'ici mon départ, mais comme de plus mon dernier tour est très récent, je n'en envisage la possibilité que si il y a entre temps deux-trois autres participations après la tienne.
Ouvrez-moi ce coffre, sinon, je vais craquer en pleine nuit, me relever et nous l'ouvrir :)





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Florence l'a fait déterrer, toi tu l'as fait enterrer, par vos personnages...Alors ouvrez-le!

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Dans l'étable, Aliénor est transformée en statue heureusement pas de sel, Les jours bibliques sont loin.

Elle se souvient soudain de la soeur de sa grand mère. Ou bien c'était sa tante ? Aliénor n'a rencontré que trois fois Soeur Marie-Gabrielle. La dernière fois, c'était dans une maison de retraite, dans le midi de la France, elle devait avoir trois ou quatre ans. Elle est rentrée dans la chambre avec Diane qui la tenait par la main. Elle revoie nettement la minuscule chambrette, comme une cellule, du blanc partout. Immaculée, c'est le mot qui lui est venu aux lèvres, elle venait de l'apprendre au cathé, sans savoir exactement ce que cela voulait dire. Immaculée. Sans qu'elle se sente le droit de le prononcer.

La vieille dame couchée dans le lit a murmuré quelque chose, Diane s'est penchée vers elle, Aliénor se souvient de l'avoir vu sourire . Elle se souvient aussi que sa grand mère l'a attirée vers elle, a caressé ses cheveux. Elle a dit " Oui, la lampe allumée, à ne pas mettre sous le boiseau. Oui : la lampe torche. Je m'en occupe, tu sais " Elle garde en elle le regard lumineux de la vieille dame, et de son sourire..

Aliénor se demande pourquoi ce souvenir arrive en trombe sur elle à cet instant présent, dans cette étable, auprès de ce grand monsieur qu'elle ne connait pas, somme toute - et prise de panique soudain, elle fait un pas en arrière. Elle voudrait appeler Diane, partir. Elle trébuche. Roger se retourne, lui voit des yeux hagards, un tremblement au coin des lèvres.
- Tu as peur ?
Elle se secoue : non, pas peur. Quelque chose est là, entre eux. Il y a ce coffre. Il faut l'ouvrir. mais pas maintenant..
- Je crois ...
Sa voix tremble, elle respire un bon coup, profondément, redresse les épaules, raffermie toute son attitude. Roger pense que cette petite a du cran.
- Je crois que le coffre ..
- Oui ?
Il est impatient, lui aussi.
- Je crois que nous, que vous ...
- Quoi ?
- .. devriez l'ouvrir ailleurs.
- Explique-toi
- Vous l'avez fait voir à Dorothée ?
- Oui, elle l'a vu, un soir. J'avais besoin de savoir ce qu'elle en pensait.
- Et ?
- Rien. Dorothée est très silencieuse. Elle m'a regardé, elle a hoché la tête. Le soir, elle m'a demandé s'il était légal de garder un trésor.
-Et c'est légal ?
- Oui, je me suis renseigné : il me faudra faire une déclaration à la mairie. J'attends de savoir ce qu'il contient.
- Mais tu ne l'as pas trouvé hier, ce coffre ?
Aliénor est revenue au tutoiement, et Roger recommence à respirer. Il s'aperçoit alors qu'il vient de passer une heure dans la crainte ; sans arriver à définir de quoi il a eu si peur.
- Je l'ai trouvé, hmm ... Non, OK, c'est vrai, je ne l'ai pas trouvé hier. Mais ce sera un petit mensonge..
Aliénor pense trés vite qu'il n'y a pas de petits mensonges, mais qu'il y a des mensonges de circonstances, et que celui-ci passera parfaitement, si, si ... Oui, il faudrait, il faudrait ...
- ... pour que ce soit tout a fait crédible, il faudrait qu'il y ait des témoins.
Elle a prononcé la fin de sa pensée, à voix haute, et l'homme se retourne, saisi
- Tu as raison !
Elle sourit d'un large sourire et redevient l'enfant qu'elle était encore l'an dernier. Elle tends la main vers lui :
- Viens, dis-elle, revenons à la maison. On va en parler avec Dorothée, elle saura ce qu'il faut faire.
Ils sortent de l'étable, l'une clopinant et l'autre portant précautionneusement, dans le creux de ses deux bras réunis en embrasse, la vieille boite de cuir sur laquelle la terre adhère encore par endroits. Il est 18 heures 15 à la montre bracelet de Roger.
_______

Au trente-huitième étage de cet immeuble de verre et d'acier, en plein coeur de Manhattan, Gunther James Grevey, GHG Music Millénium, jette un coup d'oeil distrait à la pendule de son bureau. Il est midi.

Il repousse les papiers qui sont devant lui et s'accorde une minute de réflexion amère : au train où vont les choses, avec l'économie qui va de travers, si un miracle ne s'est pas produit dans le mois qui vient, la célèbre GHG survivra-t-elle ?

Depuis un an, Gunther H. Grevey a envoyé ses plus fins limiers aux quatre soins du monde, dans l'espoir de dénicher l'artiste, le chanteur, la pianiste, le compositeur, la parolière.. " Quelqu'un, n'importe qui, a-t-il même crié un jour en plein meeting - et ce n'était pas si loin, juste avant Noël - n'importe qui capable de soulever les foules. Quelqu'un, que nous lancerions... " Il est retombé dans son fauteuil directorial, épuisé, au bord des larmes. Les secrétaires, sidérées, l'ont vu arpenter son bureau dans une sorte de mouvement fébrile et perpétuel qui menaçait de ne s'arrêter qu'avec les dernières ressources humaines de la machine.

Heureusement, la machine GHG était trop bien huilée pour gripper sous l'effet d'un énervement. Le lendemain matin, Gunther H. Grewley s'était repris, avait recomposé son visage, celui qu'il présentait aux médias depuis presque un demi-siècle, l'homme aux tempes argentées et aux yeux clairs, qui avançait dans la vie avec son fameux sourire en coin, celui que tous les artistes amateurs rêvaient de rencontrer au moins une fois dans leur vie. Celui qui avait fait la fortune de tant de musiciens, à commencer par la sienne propre. Il avait annoncé à ses sous-directeurs réunis en hâte qu'une nouvelle êre allait commencer immédiatement : il s'agissait de cibler une clientèle jusque là délaissée, les nouveaux riches, les retraités, ces gens qui vivaient plus que confortablement dans les villages dorés sur tranche des états du sud et de Californie. On leur présenterait des remaniements des chansons qui les avaient fait vibrer lorsqu'ils avaient vingt ans. C'était très simple, il suffisait d'y penser.. " D'avoir le génie d'y penser" avait dit McGillys, ce cauteleux. Gunther avait daigné sourire.

C'est ainsi que GHG avait inondé le marché avec les chansons anciennes, de Presley aux Platters en passant par les beattles, et autres Pink Floyd. Les plus jeunes en date, c'étaient John Denver et Joan Baez. On n'allait pas au delà.

Or, depuis trois mois, Gunther voyait le puits se tarir. Son idée avait fait école. La compétition était rude : les maisons de disques qui avaient des contrats avec les grands chanteurs pop des années '50 à '80 ne lâcheraient pas l'os à la légère : ils refusaient de partager leurs droits avec la GHG. Il lui fallait trouver du nouveau. Et vite.

Mais où ?



Dernière modification le 20-04-2009 à 19:23:08

Dernière modification le 20-04-2009 à 21:33:37

Derni?re modification le 20-04-2009 ? 22:09:20
CC

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ah pendant que j'étais occupée à écrire une suite à Matma.. bou,m !! Bon, c'est ma faute, j'aurais dû revenir plus vite, ..

Je ne pense pas qu'il puisse se raccorder au reste - je vais relire vos deux derniers texets ..
CC

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C'est magnifique, Flo, cette fenêtre brusquement ouverte, un parfum de poésie dans notre histoire de terre et de coffre à ouvrir .

J'ai fait un bien grand texte, je sais, excusez-moi.. je les voyais si bien dans cette étable - et l'autre à Manhattan... Arghhh. je n'ai pas amputé - mais Flo est là pour faire les coupes qui s'imposent.
Alors.. hein .. on dirait que c'est CHRISTIANE qui va ouvrir le coffre ( je meurs de rire, les amis, il est dans la cuisine maintenant .. et alors ? et alors ?? ( zorro est arrivé hé hé ...)
CC

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Dorothée préparait un gâteau aux poires et à la vanille, elle avait allumé le four, avait calculé le temps nécessaire. Puis Aliénor est entrée, avec Roger, portant le coffre avec effort...il n'était pas si grand tout de même! Ils l'ont déposé près du meuble de la cuisine, et se sont assis à la table où le potage aux poivrons et concombres (un délice, je vous le recommande) fumait dans les assiettes.

Dorothée était préoccupée, ce coffre, là, présent, que contenait-il vraiment? Elle est sortie plusieurs fois, réfléchissant, parlant presque seule, tout tournait dans sa tête, son frère, les voisins, Théo, Bastien qu'on n'avait plus vu depuis plusieurs jours. Et il y avait chaque nuit ce rêve lancinant, mêlé d'arbres, de fleurs, de terre, de nuages trop bas,avec Aliénor qui s'en allait, quittait cette maison peut-être pour toujours.Et cette musique, toujours cette musique, cet air de bandoléon, répétitif, impossible à décrocher de sa mémoire.Et ces deux silhouettes dans le champ, d'où venaient-elles?

Il y eut une explosion. Elle n'avait pas allumé le four à gaz correctement. Les assiettes ont volé en l'air, Aliénor s'est sauvée en hurlant, Roger s'est tourné vers elle, couchée sur le sol et gémissant. Près du meuble de la cuisine, en flammes,le coffre résistait. Il jeta rapidement une couverture dessus et se précipita sur le téléphone pour appeler les secours.

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C'est tout ce que je peux faire aujourd'hui...Trop d'embûches dans le parcours! Désolée.

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J'adore ce nom, Gunther H. Grewley. J'aurais voulu l'inventer!
Mahatma Bandit

Wow... superbes les deux.
Lise, je n'aurais pas osé lier Aliénor et soeur Marie-Gabrielle et tu l'as fait. Et ta trouvaille de Manhattan, une dimension de plus. Si si, on va trouver à le raccorder.
Et l'explosion de Christiane (enfin, l'explosion dans la cuisine , la force symbolique qu'elle a ! Ce qu'offre ce coffre est explosif ou exposif...

Bon, en fait quand Flo a créé ce coffre, elle a créé une vraie bombe atomique. La façon dont on tourne tous autour en dit plus long sur nous que dix psys réunis, c'est génial Très forte.

Je vais l'ouvrir, je sens

Ah Génial l'explosion! Alors là, je n'y aurait pas pensé... Ca fait un rebondissement de plus!!! yes.

Quant à l'éditeur de musique newyorkais!!! Ca ouvre les perspectives... On est pas sortit de l'auberge , je vous le dis ( l'auberge de ragueneau... évidemment )

Si tu l'ouvres, Stel, n'oublie pas la fin de mon texte, ce qu'a "vu" l'innocent (sinon, je devrai réécrire la fin).

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Il faudrait (et c'est physiquement impossible, j'en pleure ! ) passer des heures ici ensemble et écrire bribes par bribes... Bof : ouvrir les vannes aussi, c'est fort. Ecrire comme on le sens, sans forcer ..

Oui, Flo, moi je sens que je voudrais parler de Luigi, aussi

L'explosion, Christiane.. ça c'est fort !

Et le rythme s'accélère - Allez hop un petit texte court à la suite de Christiane
CC

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Luigi a vu un halo se former au dessus de la maison de Roger et presque en même temps il a senti un odeur verte et acajou, les cheveux de la jeune fille, ses yeux. L?odeur venait en pleine force vers lui, contre lui. Il a eu a peine le temps de penser qu?il allait arriver quelque chose, un malheur, une catastrophe. Auprès de lui, Rami a grondé sourdement, trois fois ; un grondement d?alerte.

Luigi a rassemblé en hâte les herbes de vie, le tissus usé et doux, la lotion qu?il garde dans la bouteille aux reflets bleus. Il fallait se hâter. Il a couru aussi vite qu?il pouvait à travers champs, vers cette lueur inquiétante qui se précisait entre les branches. Rami continuait de gronder auprès de lui, tout en trottant à ses côtés, un grognement sourd entrecoupé de petits aboiemetns plaintifs.

Sur la pelouse, au milieu de ce qui était l?aire à céréales dans les temps anciens, - et Luigi aurait pu raconter comment les paillettes blondes du blé voltigeaient drues dans le vent, aux soirs d?été, lorsqu?il venait faire danser la jeunesse avec son violon - Dorothée était allongée sur la balancelle, mains noircies, cheveux étrangement dressés, mais figure intacte. Roger maintenant se lamentait, impuissant, intimidé par la souffrance de celle qu'il n'avait jamais entendu se plaindre. Aliénor, son premier effroi surmonté, découpait adroitement les vêtements autour des brûlures de Dorothée.
- J?ai amené tout ce qu?il faut, dit Luigi doucement
Dorothé trouva la force de lui sourire :
- Oui, j?ai pensée à toi mais Roger a déja téléphoné au docteur. Comment as-tu su ?
Ils se regardaient et continuaient de se sourire du bout des cils. Luigi demanda à Aliénor de lui prêter les ciseaux, et il commençat de nettoyer les brulures de la blessée.

Une voiture de police hurla dans la vallée, suivie par le long hullulement du camion des pompiers. Les dégats ne seraient pas trop graves : Roger avait finalement éteint le feu avant qu?il dévore la maison. La cuisine serait à refaire. On voyait les phares des voitures en long serpentin sur la route : les voisins avaient été alertés.
Il fallait faire vite et disparaître avant l?arrivée de tout le monde. Si seulement Roger reprenait ses esprits et proposait d?aider..
Ce fut Aliénor qui compritla première :
- Montrez-moi ce qu?il faut faire, dit-elle, et partez vite.
- Merci. je reviendrai
Il lui donnait le flacon bleu, la boite aux pommades, la gaze.
- Tu nettoie avec ça, puis tu mets la pommade et enfin tu recouvres avec la gaze. Elle sera sur pieds demain. Mais il faut faire attention, renouveler le pansement, empêcher l'infection.
Dorothée arborait toujours son sourire tendre, et Roger se souvenait de ce temps, des dizaines d?années en arrière, bien avant la naissance des jumeaux, bien avant leur mariage, ce sourire comme une aurore sur le visage de Dorothée.
- Tu as de la chance , dit Luigi en posant sa main sur le bras de Roger. Ce ne sera pas grave, il lui restera des cicatrices sur les poignets.

Il partait déjà, devenait ombre dans le sombre des arbres. Il dit encore
- Je reviendrai demain.
CC
Mahatma Bandit

Je savais que je craquerais

Aliénor a voulu se lever de sa chaise, mais s'aperçoit qu'elle est déjà debout. Elle ne souvient même pas d'avoir fait le geste de se lever. Elle écoute les grenouilles, dehors. Elle aime bien, ça lui rappelle chez elle. Elle ne regrette pas d'être partie, mais un petit repère, un petit lien, ça fait quand même du bien. Elle se dit que la grenouille de chez Roger et Dorothée est à tous les coups une lointaine parente, peut-être même la mère d'une des grenouilles de chez elle. Elle a la même voix, les mêmes cheveux roux.
Elle a demandé à Dorothée si elle pouvait ouvrir la connection internet et rester une heure à l'ordi. Elle a tapé "coffre" et "trésor" sur Google et elle est tombée sur un genre de texte collectif sur un forum, avec une histoire qui ressemble étrangement à la sienne. Mais les auteurs ne l'ont pas finie. Ils n'arrivent pas à ouvrir leur coffre, pourtant ils en ont visiblement très envie. Aliénor repense à Mamie Diane et elle se dit que c'est ça, être adulte : toujours se retenir. Un genre de constipation des gestes et des paroles. Elle a failli écrire sur le forum, elle a même composé tout un message qui commençait par "J'ai une idée pour vous sortir de là" mais finalement, elle se dit qu'elle ne peut pas être à la fois l'histoire et l'auteur, sinon, sinon, l'univers va se plier, ou se déplier, en tout cas, va faire quelque chose d'incroyable, c'est sûr. Et elle a besoin que l'univers reste comme il est, jusqu'à ce qu'elle atteigne La Rochelle.

Elle repense au vieux type qui la regardait si intensément tout à l'heure, l'espèce de sorcier avec sa plume posée sur l'oreille qui a barré le feu sur Roger. Elle parierait qu'il a tout compris d'elle rien qu'en croisant ses yeux. Elle a même répliqué avec les siens, elle avait envie qu'il lui dise quoi faire, qui être. Qu'il tire sur ses fils et la fasse bouger dans la bonne direction.
"Non. C'est à toi de le faire". Les yeux de l'Indien étaient gentils mais sans réplique.

Maintenant, elle se sent coupée en deux moitiés ; une partie d'elle voudrait offrir l'ouverture du coffre à Théo demain matin. Elle voudrait le prendre par la main et l'emmener devant le coffre, puis le regarder l'ouvrir. Oh, son visage à ce moment là ! Elle voudrait lui faire le même cadeau qu'il lui a fait, lui dessiner des perles ou des libellules sur ses joues. Elle prendrait des tas de photos avec son coeur, après, elle en aurait pour toute la vie pour les regarder.
Mais il y a l'autre partie d'elle. Elodie, qui est versée ce genre de choses, lui a parlé de Lilith, d'Hécate, bref de toutes ces femmes mythologiques qui ne marchent pas sur les lignes tracées à la craie. Qui veulent, qui prennent, qui dévorent.
"Est-ce que quelque chose va m'exploser à la figure.
Aliénor a maintenant la sensation de porter un de leurs masques rouge et noir, d'avoir des griffes, des plumes noires, des grosses pattes prêtes à faire voler toute tête qui voudrait l'arrêter. Corps en feu, non, quelque chose d'encore plus nu. Qui vient peut-être de la mère de la mère de la mère de sa mère. Peut-être de sa toute première mère, celle d'avant les habits, d'avant le langage.

Pendant qu'elle comptait et remontait les mères, elle a descendu l'escalier et elle se trouve devant la porte. Encore une absence. Ou un trop de présence.
Elle tire très doucement la porte et sort. La grenouille s'est tue. Mais elle trop absorbée dans ses pensées pour que le silence lui révèle le "mais chuttt !" étouffée de Dorothée et Roger qui se donnent des coups de coude.
Aliénor ne s'est même pas rendue compte qu'ils n'ont pas mis le verrou ce soir. Qu'ils ont résisté eux aussi à une envie très puissante, celle de la prendre comme un paquet, avec un amour rude et infini et de la poser devant le coffre, de l'asseoir en faisant claquer ses fesses sur le sol et de la laisser toute seule avec autant qu'elle voudrait.

Mais elle ouvre son chemin seule, écartant les masses d'air, décoiffant les couches et les plis d'odeur d'herbe et de terre, ouvrant la mer rouge des mères.
La chose suivante dont elle a conscience, c'est qu'elle est presse son nez contre du cuir, dans l'établi.
"Elo, toi qui connait le paranormal et tout, ça existe, des gens qui font des sauts de temps ? Genre, comme des grenouilles, mais au lieu de sauter de nénuphar en nénuphar, c'est de minute en minute".
"Trop pas, ça existe. Mais à force d'être délireuse, peut-être que tu as inventé quelque chose de complètement nouveau dans l'univers ?".

Elle entend lointainement une chanson bizarre dans sa tête, enfin plutôt des bouts qui vont, qui viennent. Quelqu'un chante pour elle. Depuis très loin. "Qu'est-ce que tu fabriques Aliénorrr ? /Qu'est ce que tu crois, qu' le coffre y morrrd ? Ouvrre-moi ça, ouvrrre ta vie/Et va en causer à Luigi".
"Je vous connais sans vous connaître, vous, j'ai déjà entendu votre voix, ah ouiiii, vous avez joué dans un film !".
" Non, non, tu confonds avec la Cotillard, moi c'est ma vie que j'ai joué, mamz'elle. Non mais Marcel, t'entends ça, un film, qu'elle dit ! Allez je t'aime bien quand même. C'est moi qui a fait chanter la grenouille, pour que tu décides enfin à sortir. Alors, tu l'ouvres ou on attend le dégel ?"
"Mais laisse-la respirer un peu..."
Aliénor trouve quelque part dans son esprit l'image vague d'un homme torse nu avec des gants de boxe qui enlace tendrement une toute petite femme en robe noire avec des ailes blanches un peu trop grandes, une femme très connue dans le temps, qui s'appelle, qui s'appelle...
Elle avait presque le nom, mais la grenouille a croassé par dessus.

Clac. Ça fait un petit clac doux, comme. Comme rien.
Il n'y a rien dans le coffre. Un joli rien, agréable, intime, avec une bonne odeur, mais qui n'est rien. Elle a l'impression que chacune de ses cellules part dans une direction différentes.
"C'est ça, "ouvre ta vie", ce n'est rien ? Il n'y a rien ? Ma vie, c'est rien ?"
Aliénor brûle. Puis elle se fane. Puis elle gèle. Elle sent le tour de ses yeux se crisper et palpiter. Elle a la sensation de tomber sans bouger. Puis, au moment où elle croit qu'elle va disparaître complètement, elle reverdit.
Maintenant qu'elle a passé les quatre saisons en une minute, elle se sent mieux. Surtout que par terre, à côté du coffre, elle vient d'apercevoir une plume. Une longue et belle plume comme celles que les indiens portent.
"Ça, c'est une plume à rendez-vous".
Finalement, elle se sent très bien.
"L'important, c'était de l'ouvrir. J'ai ouvert le coffre ! J'ai ouvert ma vie. Rendez-vous demain avec Luigi, ma grande".

Et cette fois, la voix qui parle dans sa tête, c'est la sienne.



Mahatma Bandit

Une petite erreur de copier-coller m'a fait laisser un petit bout en trop, désolé. Après "qui dévorent", une phrase commence ""Est-ce que quelque chose va m'exploser à la figure." Puis rien. En fait, je l'avais effacée, enfin je croyais. Ça enchaîne directement sur "Aliénor a maintenant la sensation, etc".


Mahatma Bandit

Rha, encore des petites fautes :ppc:

"c'est qu'elle est presse son nez" : mot en trop.

"C'est moi qui a fait chanter la grenouille, pour que tu décides enfin à sortir" : "ai" et non pas "a" et manque "te" (tu te décides").

Et ça prétend conduire des ateliers d'écriture

Dis-donc! c'est une nuit pleine de surprises. Voila deux fragments de récits en plus! Super Lise cette incursion de Luigi. Et ton extrait Stél va ouvrir un nouvel épisode dans l'histoire... Heureusement que tu n'as pas cité les auteurs sur le forum que consulte Aliénor, sinon, on aurait du nous introduire dans le récit....

Bon bon bon..... et la suite alors???

Dis-donc! c'est une nuit pleine de surprises. Voila deux fragments de récits en plus! Super Lise cette incursion de Luigi. Et ton extrait Stél va ouvrir un nouvel épisode dans l'histoire... Heureusement que tu n'as pas cité les auteurs sur le forum que consulte Aliénor, sinon, on aurait du nous introduire dans le récit....

Bon bon bon..... et la suite alors???

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ah vous croyez que nous aurons le courage de nous arrêter un jour ??

Donc, hop, le coffre est ouvert et il est vide .
( une façon comme une autre de vous dérober à votre devoir, mon cher Mahamat...) d'autant plus que nous SAVONS (le lecteur aussi sait) qu'il y avait dans ce coffre "unke chose" qui valait des millions .. AH ???
Donc.. j'entrevois une suite possible.. mais c'est le tour de Flo, non ??

Christiane, tu devrais nous donner ( comme ça, sans en avoir l'air ) la recette de la tarte aux poires - tu m'as fait saliver et puis, boum !! plus de poire, plus de tarte, plus de four, et plus de cuisine - tu n'y vas pas de main morte .

ON EST DES GENIES !!!



CC
Mahatma Bandit


Hé hé, eh bien non, cette fois ce n'était pas une fuite, juré :ange: j'ai fait ça dans le but de donner un rôle-clé à Luigi.

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Alors, Lise, la gourmande, si tu veux des recettes tu vas sur Marmiton.org, c'est très bien fait! Flo est plus calée que moi pour les tartes (poires et frangipane, un délice). Moi ce sont les choux à la crème ou profiteroles. C'est vrai que sans four, cela devient bien compliqué! Un four inopérant et un coffre vide, on se sent démuni, non? S'il n'y avait ces textes alléchants, que deviendrait-on?
On peut fumer un petit calumet avec Luigi, mais cela ne nous révèle pas le secret.

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O-kay !!! les nenfants, on a 14.000 mots, et 86 pages A4 - je sais pas si vous voyez z'un peu où t'on va ?

Je m'amuse comme une folle, mais comme j'ai de l'ordre et des principes ( mais si, mais si !) je vais refaire le point des personnages, hein ?

Et Marcel et Edith ? Si c'était un film on les verrait un peu, en haut d'un arbre, non ?

Le coup de la grenouille, c'est super - enfin, plus je le lis, plus je l'aime !!!

Chris, moi aussi ce coffre sans rien dedans, hein ? Y'a quelqu'un qui a volé ! salopard ! ah mais, c'est pas fini, hein ? on l'aura !!!
CC

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Ou quelqu'un a volé, ou on entre dans la science-fiction...Je préfère dire l'imaginaire. Je ne sais pas, j'ai perdu la clef...

Derni?re modification le 21-04-2009 ? 22:41:00

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Et Gunther, dans tout cela?

Ok, je vous fourbis cela demain matin.
Un rappel des personnages ne sera pas de trop!

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Le point sur Tournez Manèges :

Le 5 avril, nous avions 5570 mots et 19 personnages

16 jours plus tard ( aujourd'hui 21 avril) nous avons rajouté 26 personnages et ... 8.430 mots sans compter les notes de bas de page ... J'ai compté comme personnages les animaux qui ont un nom dans l'histoire, compagnons des personnages humains.
Nous avons donc, en tout, 14.000 pages et 42 personnages : c'est une revue à grand spectacle.

la Rousse - qui était la jument de Roger
une jeune femme, (sans nom) seconde compagne du fils de Roger et Dorothée
Ambroise et Geneviève, les amis de Roger à La Rochelle : ils veulent bien héberger Aliénor pendant son séjour là-bas.
Diane, la grand mère d'Aliénor
Elodie, l'amie d'enfance d'Aliénor
Soeur Marie-Gabrielle, de son nom de siècle : Aurore Fontanille. De son nom de maquis : Crépuscule
Max Bronstein. Nom de maquis : Galipette
Marinette Frondeau ( nom de guerre) nom civil : Sarah Epelbaum
Edith Piaf
Ca - nous ne savons encore rien sur elle ? ou lui ?
Luigi - moitié italien, moitié Cherokke - ou ? personnage très mystérieux rebouteux, sorcier, etc..
Gunther Henry Grevey, GHG Music Millénium ( Manhattan)
McGillys (Manhattan) le bras droit de Greeley
Elvis Presley
Les Platters
les Beattles
Pink Floyd
John Denver
Joan Baez.

Théo - c'est le petit garçon qui dessinne des coeurs sur ses levres.
Rami, le chien moitié-loup de Luigi
La police
les pompiers
Lilith,
Hécate
Marion Cotillard
Marcel (Cerdan)


Derni?re modification le 22-04-2009 ? 01:07:57
CC

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Christiane, oui, Gunther, hein ? nos personnages sont TOUS sympas - il nous faut des méchants, voila pourquoi j'ai itnroduit Gunther et son sous-fif le cauteleux McGillis et à vous de jouer , des plumes ... humm des doigts sur le clavier .. pianissimo, andante ou allegretto, mais que ça valse !
CC

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Je me suis aperçue cette nuit que dans mon dernier texte, j'ai oublié d'ajouter un personnage...Enfin, il y a les secours qui sont appelés, cela me sauve un peu!
Merci encore, Lise, pour ta liste précieuse!

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Il est fort possible que j'ai oublié un ou plusieurs personnages, ... ainsi la nuit dernière j'ai pensé tout a coup que j'avais oublié le père de Théo !
Je le rajoute.
Chris, dans le feu (!) du texte c'est normal, je l'ai fait aussi et j'espere que c'est pardonnable, be in peace. :pap:
CC


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