L'oreille de Van Gogh
Mahatma Bandit

Toujours en partage, je viens de la finir à l'instant :

-- L'oreille de Van Gogh --


- Je n'ai pas eu une enfance malheureuse, ni heureuse. J'étais trop occupée à écouter. Petite, je posais mon oreille partout. J'ai eu des insectes dans les oreilles à cause de cette manie. Je les posais dans l'herbe, sur les arbres, sur les murs, sur les gens.
J'écoutais la chaleur de mes proches. Et savez-vous qu'on peut même écouter la lune et le soleil ? Avez-vous déjà écouté, jeune homme ? Je veux dire vraiment écouté... pas fait semblant. Écouté jusqu'à oublier que vous marchiez ou que vous étiez assis, écouté jusqu'à oublier comment vous vous appeliez ?

Elle reprit son souffle, elle avait parlé d'un seul trait. Je ne savais pas quoi lui répondre. Stradivalia était si vieille que je craignais que chacune de ses phrases puisse être la dernière, alors je n'osais pas l'interrompre. Je ne voulais pas avoir le dernier mot.
- Jeune homme, je crois que vous écoutez, oui. Je vous reconnais cette qualité. Mais vous vous trompez d'oreille ! Il faut écouter avec la bonne oreille...
Je crus qu'elle allait se taper la main sur la cuisse, tellement mon air penaud avait allumé de feux d'artifice dans ses yeux bleus presque transparents.
J'osais articuler, en russe :
- La bonne oreille ? Vous voulez dire l'oreille intérieure ?
Je crus qu'elle allait vraiment s'étouffer de rire et je me promis d'être plus ennuyeux, pour ne pas précipiter sa fin.
- "L'oreille intérieure" ! Oh que tu es distrayant ! Mais tu la mettrais où ?
Elle eut pitié de moi et me répondit en français :
- Je parle de l'oreille de Van Gogh, voyons !
Comme elle parlait six langues couramment, elle se paya même le luxe de prononcer correctement "Van Rhorh" à la hollandaise, avec un léger roulis russe. Elle ajouta :
- C'est la base de mon art, c'est la base de ma vie !
C'était sa réponse et je devais m'en contenter.

J'avais parcouru plus de trois mille kilomètres jusqu'à Sébastopol pour approcher la plus grande violoniste que le monde avait jamais porté, Valentina Doblatova dite "Stradivalia". Officiellement en reportage pour un magazine musical. Mais en réalité pour les rouler toutes les deux dans son fauteuil, elle et son ombre. Pour la porter dans mes bras, à l'aube du soir, à l'heure de lumière douce où même les peaux vieilles, flétries, lunaires, se parent d'une sorte de couche de velours doré. Et surtout, pour tremper doucement ses pieds dans la mer, au bas des marches. Elle avait des rides partout sauf à ses chevilles. Quand ses chevilles touchaient la mer, on aurait dit celles d'une enfant qui va battre des pieds.
Valentina écoutait le "splash-splash" de ses chevilles comme si elle découvrait une nouvelle sonate de Mozart. Puis elle se retournait d'un coup vers moi et m'apostrophait.
- Arrête de rêver ! Si tu te frottes trop fort contre les étoiles, tu vas finir par t'user avant moi !
Même quand je ne disais rien, je la faisais encore rire.

Stradivalia vivait toujours chez elle malgré ses quatre vingt-onze ans et elle était tout simplement dans l'annuaire de la ville. Alors, j'étais descendu de la matrouchka à l'arrêt le plus proche de chez elle, et j'avais sonné. C'était consternant de simplicité. Je m'étais imaginé naïvement qu'elle était protégée par des gardes, ou qu'il fallait passer des sortes d'épreuves avant d'être jugé digne de l'approcher.
Mais non, celle qui avait tenu en 42 à jouer du violon pour ses concitoyens chaque semaine en plein air en plein siège de Sébastopol -cible vivante dans la lumière du phare de Kherson- - vivait simplement, avec ses cinq chats et il suffisait de frapper à sa porte.
- Personne ne vient me voir. Tout le monde m'a oubliée... Tu es sûr que tu ne te trompes pas ? Que tu ne cherches pas une autre Valentina ? Quelqu'un de vraiment important... pas comme moi !
C'était faux et archi-faux. Une statue de celle qu'on avait toujours appelé "Stradivalia" venait d'être inaugurée en grande pompe à Paris. Mais elle était coquette et, comme elle l'attendait, je lui avais détaillé la liste des écoles et des places qui portaient son nom, et des dizaines de milliers de petites Valentina, dont ma mère, que le prénom de Stradivalia avait inspiré de par le monde.

- Voulez-vous savoir, jeune homme, quel est le bruit le plus terrible du monde ?
Valentina Yekaterina Doblatova aimait profiter gentiment de ma complaisance. Elle se faisait la plus lourde possible dans son fauteuil, pour que je peine à la pousser. Elle voulait que je la mérite à chaque instant.
Elle parlait un français parfait, avec un léger accent dont je savais très bien qu'elle pouvait se passer. Mais elle s'en habillait comme d'un chapeau fantaisiste et il lui allait très bien. Elle passait toujours brusquement du vouvoiement au tutoiement, juste pour le plaisir malicieux de me faire une sorte de croche-pied auditif et de voir ma tête changer.
Parfois, un agent la reconnaissait et arrêtait la circulation pour elle, même quand elle ne voulait pas traverser la rue. Parfois, un passant la rudoyait, parce que son fauteuil l'empêchait de passer devant, de courir vers sa tâche. Puis, il apercevait son visage et, comme, même vieilli, il était aussi connu de chaque russe que son propre visage, le passant se confondait en excuses, se liquéfiait, lui proposait toute sa maison et tous ses biens. Elle haussait les épaules et lui disait :
- Il fallait me reconnaître avant.
- Mais comment j'aurais pu vous reconnaître ? J'étais derrière vous et je vous voyais de dos !
Et là, elle s'indignait, se redressait presque complétement, comme si elle allait se lever, reprendre son violon et jouer dans l'ancienne zone des tirs allemands.
- Comment ? Vous ne me reconnaissez pas de dos ??
Puis, alors que le passant s'éloignait presque en rampant sur le trottoir, elle me prenait à témoin et jubilait en battant des mains.
- On l'a bien eu, hein ?

- Coupez votre engin, jeune homme. Il fait un bruit à peine perceptible de roue mal cerclée, cahoteuse. Il n'écoute pas, il prend. Il n'est pas gourmet, mais avide. Comprends-tu ?
Alors, je posais docilement mon magnétophone. En dix jours, je n'avais pas dû l'utiliser plus de dix minutes en tout. Ma rédaction m'appelait et je mentais effrontément, prétendant que Stradivalia était si difficile d'abord, qu'il fallait lui faire passer les questions sous sa porte, écrites sur une feuille de papier, une par une.
En réalité, j'avais un de ses chats sur les genoux, l'autre sur l'épaule, et la grande musicienne en face de moi. Elle me permettait même d'assister à ses siestes.
Je lui demandai, pour moi seul.
- Parlez moi de l'oreille de Van Gogh...
Elle fit une de ses pauses majestueuses, rajusta la couverture sur ses genoux, puis, comme d'habitude, elle répondit à ce qu'elle voulait, qui n'était pas pour le moment ma question. Elle était partie dans son passé, revenant, comme souvent à l'époque du siège de sa ville.
- Non. Pas maintenant. Je vais te parler du bruit le plus terrible du monde, tu sais, c'est celui du cuir de ses chaussures qu'on mâche pendant le siège, quand il y a plus rien d'autre. C'est un bruit affreux, qui résonne dans tout le corps, vous voyez on dirait le bruit des pieds d'un démon sale et sans éducation qui marche pesamment dans la neige. Tu sais que dans mon pays, on a le droit d'être ivre mort, de tuer et emprisonner des millions de gens, mais jamais d'être sans éducation !
Puis elle se rendait compte que je n'arrivais plus à la suivre.
? D'accord, d'accord, ne fais pas cette tête, l'oreille de Van Gogh. Ça t'intéresse, pas vrai ?
En réalité, cette expression me hantait depuis plusieurs jours, revenait toujours dans ma tête, surtout la nuit. Je l'avais en vain tournée et retournée sous tous les angles.
Stradivalia haussa les épaules.
- L'oreille de Van Gogh, c'est celle qui va tomber. Imagine, quand Van Gogh s'est coupé l'oreille, la minute juste avant, il lui a peut-être offert un son sublime pour s'excuser auprès d'elle ! Un chant d'oiseau ou le bruissement des feuilles ou je ne sais quoi... et alors l'oreille de Van Gogh a dû l'écouter avec tellement d'intensité et de vérité ! À sa dernière seconde, elle a peut-être éta capable de boire toute la musique du monde !

Et, sur cette phrase, comme à la fin d'un concert, Valentina Yekaterina Doblatova salua si profondément et longuement que je crus d'abord qu'elle était morte. Puis, venant de sous sa tête baissée, j'entendis son rire étouffé. Elle m'avait encore bien eu. Elle avait dû inventer son expression de toutes pièces le jour où j'étais arrivé, pour me jouer un bon tour et voir si j'avalais n'importe quoi.
Moi, je me promis d'en parler dans mon article, comme si cette oreille-là avait enfanté la sienne, comme si le secret son art reposait reposait vraiment sur le tout dernier instant de l'oreille de Van Gogh, devenue libre, tellement libre qu'elle avait dévalé l'Europe, d'Auvers-sur-Oise à Sébastopol pour venir se poser sur celle de Stradivalia.
isa

Ah ah, vraiment magnifique ! en dehors du contexte russe, ça me fait penser aux visites que je rendais à Yvonne Desportes à l?époque où je prenais chez elle des cours d?harmonie, en plus de ceux que j?avais à la Sorbonne. La compositrice devait avoir au moins soixante et dix ans, quelque chose comme ça, et entrer chez elle était une aventure. Elle vivait dans un de ces immeubles typiquement parisiens, à Denfert Rochereau, qui ne payaient pas de mine sur leur façade, mais qui à l?intérieur étaient de vrais labyrinthes dans lequel on s?égarait si on ne prenait pas tout de suite le bon couloir.
Puis il fallait passer des pièces très mystérieuses, remplies de choses en marbre, avec des étoffes, et on découvrait au dernier moment que c?étaient des corps humains sculptés, des bouts seulement parfois, parfois entiers. Il y avait un mainate qui parlait tout le temps, et chantait encore plus, il adorait les cours d?écriture, visiblement. Quand on venait de s?échiner à construire une mélodie, il attendait impatiemment qu?on la joue, en faisant flap flap avec ses ailes, puis il la sifflait. Si ça lui plaisait, toute la maison vibrait pendant des heures, parce que les mainates ça peut chanter très fort. Encore plus pénible qu?un chien. (Et d?ailleurs, il aboyait, dans l?immeuble tout le monde croyait qu?Yvonne Desportes en avait un, de chien ).
Ce que j?aimais vraiment chez cette femme adorable, c?est qu?elle passait beaucoup de temps à expliquer les règles d?harmonie, pour qu?on comprenne bien comment ça fonctionnait, et jusqu?à ce qu?on comprenne tout. Puis soudain, elle disait : « mais bon, vous savez, en fait, tout ça n?a aucune, mais alors aucune importance. L?important, c?est que vous écriviez ce que vous avez à écrire. »
Beaucoup beaucoup plus tard, quand j?ai eu un enfant et que j?étais à la clinique, j?ai refait de l?harmonie parce que je passais l?agreg et qu?on avait une épreuve de composition. Dans le lit, j?avais pris le tout petit mince traité vert de Desportes, chez Billaudot, et j?ai recommencé à zéro, avec ses exercices à elle, qui étaient d?une simplicité extrême. Alors que, en général, les traités d?harmonie sont des énormes machins très lourds et totalement incompréhensibles.
La vieille belle dame était la légèreté même.

Ceci était un commentaire racontage totalement inutile, et j?ai des simulations d?oraux, faut que j?y aille, bises et bonne journée à tout le monde. :sol:

J'adore littéralement. j'imagine cette maison, avec ses lumières jaunes et orangée, et puis l'espace fait à l'air et sa promesse de mer ( un peu de bleu donc) mais aussi le visage de la vieille sa fausse bonne distinction. Elle est vivante, avec sa manière de voutoyer de jouer de son nom, de sa réputation. C'est léger et grave tout à la fois. J'aime le personnage du journaliste musical, l'adoration complice et cette manière d'être à la fois dépourvu et très fin.

Et comme toujours c'est extrêmement bien construit et plein de poésie

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Tes personnages sont toujours très attachants et vivants, devant cette histoire d'oreille, qui ferait la fine bouche? Il reste toujours en toile de fond un brin de mystère, d'inexpliqué, et la précision des mots, leur subtilité, est un vrai plaisir!

Mahatma Bandit

Et puis ça fait aussi un petit clin d'oeil à mes convives de l'Auberge, puisque nous parlions de l'oreille de Van Gogh :)

Sébastopol est en effet un endroit agréable avec, comme souvent dans l'ex-URSS des espaces larges et verts, ces grands escaliers qui descendent vers la mer,ces plus petits escaliers qui descendent les pieds dans l'eau, la ville antique de Khersones. Très chouette coin.
Malheureusement, c'est aussi un coin stratégique, qui a été exposé plusieurs fois à des sièges, des guerres, qui l'a payé très cher et qui est toujours potentiellement exposé aux conflits.
Pour info, c'est le fameux Von Cholditz-dont Lapierre et Collins font peut-être un peu vite le sauveur de Paris dans "Paris brûle-t-il", il y a une polémique à ce sujet- qui a été chargé de l'écrasement de Sébastopol dont il n'a pas laissé grand-chose debout. Il s'était déjà fait auparavant la main à Rotterdam.

Décidément, avec ma nouvelle d'avant, je suis en train de peupler mon recueil de très vieilles dames qui font gentiment tout ce qu'elles veulent de jeunes hommes *Allô Tonton Sigmund ?*

Merci à vous, ça donne envie de continuer.

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Oui, je sais, l'Oreya de Van Gogh, en voyant le titre de ta nouvelle, je me posais cette question...L'idée de l'écrire germait-elle avant que tu n'en parles dans ton commentaire ou est-ce venu après?
A part cela, j'adore ces très vieilles dames!
Si je comprends bien, tu es un grand voyageur! (dans la vie et dans la littérature).
Mahatma Bandit

Non, je n'y pensais pas du tout avant, c'est venu de nos échanges, qui ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd, nyark nyark.
Heu non, Christiane Je ne suis pas un "grand voyageur" comme quelqu'un qui aurait vu tous les continents et qui connaît toutes les statues d'Angkor ou les plus belles filles d'Argentine
Mais j'ai quand même rencontré quelques pays magnifiques, comme celui-ci, comme l'Irlande, la Grèce et l'Andalousie, que j'ai envie d'approfondir année après année.
Je suis un petit voyageur, mais par contre avec des yeux bien grands ouverts.

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Moi je vous lis, comme toujours bouche bée d'amiration, comme toujours émerveillée d'avoir eu la chance, il y a quelques mois, de pousser à la fois ma timidité de coté et la porte de l'auberge par la même occasiuon ; et de vous y rencontrer. Alors, je me fais toute petite, je lis, et je vous envoie des bisous à vous tous.
Mahamat, on a capté tes clins d'oeil, et merci, je me régale !
CC

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Dis, Lise, toi, timide? Mais je te crois, si tu le dis! Si tu savais mes efforts pour vaincre cette timidité!
Que dire, tu as un blog très très bien conçu, très intéressant, moi je n'y connais rien dans tout cela, je regarde presque journellement ce que tu écris, ou indiques comme sujet de lecture ou de réflexion, et l'admiration, je te la retourne comme un boomerang!

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Coucou, mon blog, c'est le bazard, j'étais partie avec l'intention de tout organiser, bien détaillé, tout classifié, etc.,.. et puis patatras ! c'est l'bordel, M'sieurs Dames ! Il m'arrive de ne pas retrouver des articles que je coris avoir écrits, ou que j'ai écris, mais que j'ai soigneusement "rangés" quelque part, si bien que je ne sais plus où...
WordPress est gratuit, épatant et très flexible.

heu , oui, j'ai un coté timide quand je rencontre des gens qui ont de grandes qualités, na na nère !!! Mais je me soigne .... :c0:

Derni?re modification le 10-06-2009 ? 02:12:10
CC
Mahatma Bandit

:ok1: Je peux jouer aussi ? Vous êtes extraordinaires, vous dansez sur le fil doré qui relie une lune de cristal à un soleil argenté. Que des chariots célestes déversent sur vos joues nacrées des pétales de rose trempée dans la chevelure de Vénus
Quant à moi, je ne suis qu'un crotillon infra-humain, abjecte et visqueuse fumerolle qui rampouille avec un bruit veule de succion latérale, tel un Gollum rance qui rongeotte des pelures avariées, pendant que les sphères gélatineuses qui me servent de globes oculaires tentent de se lever vers vous. Lorsque je parais devant vous, je serre mon bérêt entre mes doigts gourds et ne lave plus jamais mes doigts ni mon clavier.
Bouhou snif :snif:
Hé j'rigole :)
(ou pas)

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ch'sais pas mais j'me marre com' un' baleine --- j'va mettre vot'' message en mon blooo-ggueu-eu-eu, du soleil et des éclats de rire pour mon lectorat demain et les jours suivnats !!!

Je l'intitule : " Leçon d'Humilité" !

B'sous !!!
CC

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Très amusant! Bon, c'est vrai, on est super bien! Et tu ferais partie des "Etres extraordinaires" dont Florence nous avait le thème il y a quelques temps. Avec une description pareille, il ne peut en être autrement!

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ah Chris, ce sont les yeux globuleux qui te fascinent aussi, hein ?? avoue !

( c'est bon de rire un mercredi matin )
CC
Mahatma Bandit

Au fait, bon anniversaire, Florence :gt:
Toi, tu ne nous as pas encore dit si tu étais minuscule ou grandiose :)
En tout cas, il n'y a pas qu'aujourd'hui que tu nous en fais voir 36 chandelles. Bisousversaires :champ:

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Bisous bisous et tout un gros GATEAU ENORME et DU CHAMPAGNE et plein de bulles dans ton coeur

:gt:
CC
Mahatma Bandit

Aujourd'hui :
- C'est l'anniversaire de Florence.
- La loi Hadopi (surveillance et sanction des internautes en dehors de toute autorité judiciaire) vient d'être rejetée par le Conseil Constitutionnel français.
- Poutine vient de dire qu'il était prêt à abandonner toutes ses armes nucléaires.
- Mon décodeur TV Orange remarche et je peux regarder les chaînes espagnoles, russe etc, sur ma télé.
- LISE a écrit TROIS mots en MAJUSCULES.

Quelle journée riche en événements !



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et attends, c'est pas tout : connaissez-vous Jean-Christophe Heckers ? Si non, venez-voir ce qu'il a mis en commentaire à la suite du texte de Stéph, : http://lise2cc.wordpress.com/2009/06/10/valentina/#comments

il a un blog superbe et des textes encore plus ( superbes)
Bref, c'est une journée à serrer sur nos coeurs.
CC

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ah le 10 juin, ANNIVERSAIRE DE MARIAGE de mon plus jeune fils, aussi !

pitang dis donc le champêgne, comme on dit ici !!!
CC

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Ben merci à tous pour vos voeux !
Ben oui, 36 chandelles je vois ce soir!. On va dire que ça me mûrit
:gt:

Sinon, pour Hadopi, je suis bien contente que ça au moins ça ne passe pas.

Par contre, le secret défense hier 9 juin a été étendu et restreint encore l'investigation du judiciaire...

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Bien sûr, Lise, ce sont les yeux globuleux!
Tu me fais rire, et tu sais c'est bon de rire tous les jours! Mais il faut une incitation et toi, tu es un déclic! Tu es formidable!
J'ai ri tantôt avec Florence (je crois que c'est avec elle que j'ai eu le plus de fous-rires, mais cela devient plus rare, les préoccupations quotidiennes, n'est-ce-pas?) à part avec une amie disons d'enfance ou plutôt d'adolescence, mais que je ne vois qu'une fois par an...Quand on se retrouve, c'est comme si on avait treize ans...et la suite.

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J'ai connu ces fou-rires de collégiennes, ne nous manquaient que les chaussettes blanches tirées jusqu'aux genoux et les jupes plissées ! hou les vilaines !
De bons souvenirs de fou-rires aux larmes !!
CC

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Pour en revenir à la nouvelle ci-dessus, vous savez quoi ? et bien, je suis triste en la quittant, Valentina. J'aimerai savoir des tas de choses encore sur elle, sur le séjour du narrateur, et sur plein d'autres choses, des bonds en arrière, dans le tmeps où elle était jeune et superbe...

Arghhhhhhhhhhh voilà en quoi j'ai pour les nouvelles une tendresse douce-amère.
Douce parce que lorsque je les écris, je trouve fabuleux d'arriver à les FINIR ! (Jean-Christophe Heckers me comprendra, nous avons lui et moi le même problème de blocage devant les 500 pages blanches qui constitueront ( ou non, et c'est plus souvent non !) le LIVRE de notre carrière !
Avec la nouvelle, on en vient à bout en quelques jours - bon, je sais, il faut aussi pas mal de temps pour les relectures, corrections, and so on, mais quand même : on ne s'y noie pas comme en 41 chapîtres.

Amère : parce que quand je lis une nouvelle qui m'accroche, je me la continue dans mon coeur et mes neurones, je te me la nous fais vivre encore et encore, j'invente des suites, une vie en dehors des pages et des mots.

Ainsi, de Valentina. Elle me suit comme une ombre depuis avant-hier !
CC
Mahatma Bandit

Ne te gêne pas pour écrire ce que tu veux avec elle, comme vous avez fait avec Aliénor et comme moi j'ai fait avec Bastien, Luigi, etc.
C'est encore beaucoup plus flatteur et gratifiant que tous les compliments du monde, quelqu'un qui adopte ton personnage, tu te rends compte ? :)
Mahatma Bandit

C'est marrant parce que le plus dur pour moi, c'est de commencer. Pas d'avoir l'idée, en général, je l'ai assez bien, mais d'opérer un genre de cristallisation, parce que l'idée ne suffit pas pour faire une histoire, il faut que se tressent des cordes, alors tu les sens se tresser, tu les sens, tu les sens, c'est un vrai travail, parfois ça lache, ça se défait, et parfois ça se noue, ça s'emboîte, ça se tresse complétement et là, hop, c'est parti.
En tout cas, pour moi c'est comme ça, quand le début est tressé, c'est bon et ça ira au bout.

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ah mais c'est très intéressant ça !
Moi, il m'est arrivé ( moins maintenant, parce que j'écris surtout des textes a partir de faits réels, donc, je DOIS me confronter à l'histoire avec un grand H et ne pas partir dans tous les sens ) mais donc, quand c'est du pur imaginaire, je pars sur une image et une émotion ( l'un aidant l'autre) et hop, tout s'ajoute, s'enchaîne, ça coule et je m'arrête au bout de 5 ou 6 heures totalement morte.. Peu de corrections, ensuite..

Je la vois tellement bien ta Valentina, avec son petit rire en coin et l'oeil de même. Il me semble que je pourrais la dessiner ...
CC
isa

coucou Flo, j'arrive après la bataille, mais je te souhaite, en retard, un excellent anniversaire, 36 c'est un beau nombre, 6x6 :am:

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Merci Isa!! :pap:

Mahatma Bandit

Note : le "Valentina Yekaterina Doblatova" de la fin n'a aucun sens, je devais être passablement fatigué d'avoir écrit le texte d'un trait et je devais avoir envie de me coucher rapidement pour faire une telle faute de bourrin, vu que je connais les usages russes.
Je le précise ici car ce sera peut-être utile à Florence pour son roman ; dans une présentation formelle de nom russe, on ne donnera pas deux prénoms mais le prénom - le nom patronymique- le nom de famille. Ex Valentina Sergueievna (= fille de Sergueï) Doblatova. L'appeler "Valentina Sergueievna" est une forme de politesse qui sera équivalente à "madame", un élève nommera par exemple souvent son professeur selon ce système.
Le protozoaire gargouillant que je suis sera bien inspiré de ne pas confondre écrire et émettre une substance gluante et informe.


Mahatma Bandit

Note : le "Valentina Yekaterina Doblatova" de la fin n'a aucun sens, je devais être passablement fatigué d'avoir écrit le texte d'un trait et je devais avoir envie de me coucher rapidement pour faire une telle faute de bourrin, vu que je connais les usages russes.
Je le précise ici car ce sera peut-être utile à Florence pour son roman ; dans une présentation formelle de nom russe, on ne donnera pas deux prénoms mais le prénom - le nom patronymique- le nom de famille. Ex Valentina Sergueievna (= fille de Sergueï) Doblatova. L'appeler "Valentina Sergueievna" est une forme de politesse qui sera équivalente à "madame", un élève nommera par exemple souvent son professeur selon ce système.
Le protozoaire gargouillant que je suis sera bien inspiré de ne pas confondre écrire et émettre une substance gluante et informe.


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