Mukti 4 - Le retour de ton ami
Mahatma Bandit



ô mon ennemi
je te reviens comme la lune
je reviens t'étreindre et te compléter.

la chorégraphie dit
qu'il y aura un dernier pas
qu'il faudra en finir
qu'un seul de nous deux verra le prochain été
mais je ne le veux pas
je veux que nous restions toujours ainsi
à danser
nus autour du banyan
ô mon ennemi
moi seul sait chanter ta beauté

je regarde tes chevilles pivoter
et j'apprécie ton art
je me frotte contre tes masques
ô mon contraire qui m'apprend tout
je regarde les hautes herbes lêcher tes cuisses
ton ventre se contracte
tes mâchoires se durcissent
tes lèvres tremblent
ta voix fait mentir tes mots
et moi aussi je te désire

ô mon soleil froid
nos planètes sont des amoureuses entourées de pointes
elles dansent et blessent dans le même souffle
et les coups que nous nous portons
sont des caresses gardées secrètes
au fond d'un coffre fourré de pétales
de mousses détrempées et d'une eau si fraîche
qu'elle ne se boit qu'à deux

je monte sur ma plus haute colline
pour mieux voir ton continent
j'apprends tes fêtes
je récite par coeur le prix de tes fruits
je me surprends à prendre ton accent
je tire des fléches vers le large
je suis heureux que tu existe
tout simplement

ô mon ennemi
ô mon amour qui m'est plus étranger qu'un serpent
ô mon intime dont les pieds touchent ma tête
nous volons l'un vers l'autre
je suis revenu te chercher
regarde je te fais signe
et je fais le serment
que mon dos portera tes bagages
comme il le ferait pour sa propre maison

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M1.http://aubergederagueneau.blog4ever.com/blog/forum_sujet-44492-14469-221789-mukti__.html
M2.http://aubergederagueneau.blog4ever.com/blog/forum_sujet-44492-14469-221867-mukti__2__oracle_tatou_eacute_.html M3.http://aubergederagueneau.blog4ever.com/blog/forum_sujet-44492-14469-221916-mukti__3__le_retour_de_ton_coeur_en_ses_terres.html
M4. Celui-ci.



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C'est toujours aussi beau! J'aime" l'eau si fraîche qu'elle ne se boit qu'à deux" Et "mon dos portera tes bagages comme il le ferait pour sa propre maison". Et puis, quelle ambivalence dans cette passion... "Mon amour qui m'est plus étranger qu'un serpent" ...
Finalement, l'amour, c'est bien cela!

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quelle force....
Mahatma Bandit

Merci Christiane et Flo

Mouais, n'empêche, switcher, étendre, déplacer, diriger, élargir, concentrer, etc. sa conscience, certes c'est bien. En plus, l'auteur l'a fait avec une certaine relative simplicité, ce qui est une qualité. (non, non, je ne me suis pas mis à parler de moi à la troisième personne :sol: :coupe: , mais j'estime que je dois être capable de me lire comme si c'était un texte d'un autre ou d'un parfait inconnu). Mais ça ne suffit pas. La transe, la vie, c'est un tout et pas seulement du trapèze. L'auteur saura-t-il réunir ses pas en un geste, saura-t-il porter au vif une sorte de froideur, certes volontaire et nécessaire à un stade, mais qu'il faut savoir dépasser à un moment, saura t-il projeter son regard en un toucher ? La suite nous le dira :ttb:
La série ne va pas encore assez loin, et il y a encore trop de mots, mais au moins y a un petit début d'idée, c'est déjà mieux que rien.
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