Derni?re modification le 26-11-2009 ? 22:38:12

Be où il est passé ton texte????? j'ai pas eu le temps de le commenter qu'il a disparu!!!!

Remets-le!!!

(je le connaissais et je l'aimais fort celui-là)

L?enfant n?a plus peur
La lumière de l?aube a effleuré sa joue
Au loin le chien aboie

Le père est passé tout près, sans s?arrêter
Rasé, douché, odeur de café, la voiture qui démarre

L?enfant se calme, respire, regarde les ombres devenir soleil

La mère se lève, s?étire, s?habille avec lenteur, va dans le jardin, en croquant une pomme.
L?enfant l?entend appeler les chats, bientôt il devra être à l?arrêt du bus, son cartable trop lourd à la main.

A l?arrivée du bus, il dépose son cartable.
Puis il court, très vite
Très loin..

Juste au moment o? j'allais te demander d'effacer ce titre esseul?, je vois ta r?ponse. Voil?...Maintenant, il faudra remettre le titre en face du texte, je te laisse faire!

Derni?re modification le 30-11-2009 ? 18:33:38

Chère Christiane, ce n'est pas parce qu'un texte n'est pas commenté qu'il n'est pas bon, ni parce qu'il est très commenté qu'il est bon.
Il m'arrive souvent de rester sans mots devant un texte que j'ai particulièrement aimé, parce que soit j'estime que mon commentaire n'apporterait rien de plus, soit parce que j'ai des soucis en tête, ou toute autre raison. Ça n'empêche pas qu'au bout du fil, le texte m'apporté quelque chose, m'a nourri, m'a changé, en tout cas il a fait quelque chose.
Si tu laisses le nombre de réponses ou leur visibilité décider de la valeur de ton texte, c'est presque comme si tu laissais quelqu'un d'autre prendre le volant de ton corps et décider s'il doit aller à droite ou à gauche.
Tu peux très bien sortir un truc faible qui va devenir très populaire et inversement sortir une oeuvre majeure qui va passer complètement inaperçue.
"Écouter les regards" des autres, c'est très bien, il faut le faire à fond, sans barrières, laisser la vague venir, qu'elle soit clapotis ou tsunami, ou rien du tout. L'accueillir.
Mais pas en dépendre. Cultiver la lucidité, savoir reconnaître quand on a créé quelque chose d'extraordinaire, de fort, de moyen, de faible, de nul, comme si on était aussi le lecteur.
Personne ne te dicte ta route, et en même temps, tu n'es pas sourd, tu écoutes, simplement tu "filtres les filtres", tu arrives à répondre à la question "qui parle à travers lui-elle ?" et "qui parle à travers moi ?"
Mais jamais tu n'enlèves ou ne nies quelque chose que tu as fait et posté, parce que c'est ton parcours, si tu estimes que tu t'es plantée (ce qui n'est pas le cas à mon avis, avec ton texte, on y est, on court avec cet enfant, on halète, on se dit qu'on a envie de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière avec lui) eh bien au moins c'est du vivant, ça trébuche, ça se relève, ça sue, ça pleure, ça s'ouvre, ça suinte, ça triomphe, ça s'effondre, ce n'est pas une vitrine, c'est du vrai, et ça force le respect.
C'est juste mon avis.
(tout ceci dit en tout respect et amitié, bien sûr, et avec la lourde marge d'erreur inhérente à tous les messages-forum, souvent sortes de polaroïds brouillés et guère plus).

Un tout grand merci, Stéphane, pour ces mots qui me touchent beaucoup et la peine que tu t'es donnée à les écrire! Je comprends bien ce que tu me dis, je ne sais pourquoi, cela m'arrive parfois, peut-être parce que je n'avais pas posté qqch depuis un petit temps,je me suis sentie sur le trottoir d'en face, enfin, c'est difficile à expliquer, surtout que ce texte sous des dehors paisibles n'en a que l'apparence.
Merci pour ton attention à laquelle je suis très sensible!

[ije me suis sentie sur le trottoir d'en face][/i]

J'adore ton expression, c'est tellement bien dit ! En dix mots, ça en dit vraiment très long.
Et ça m'arrive aussi, et je crois même que maintenant, quand ça m'arrivera, je mettrai les mots de ton expression dessus, elle est trop trop juste

Merci d'avoir fait un saut sur mon c?t? de trottoir! Et je relirai ce que tu m'as ?crit!

Derni?re modification le 02-12-2009 ? 19:13:20

Derni?re modification le 02-12-2009 ? 19:13:43

bon stél à dit tout que je voulais dire, en fait. je suis heureuse que ce texte soit revenu!!

Suite "P?re"

Il avait de tr?s bonnes notes ? l??cole, l?enfant. Ceux qui ont ouvert son cartable ont regard? ses cahiers, son ?criture soign?e, ses r?sultats tr?s prometteurs?Enfin, pas jusqu?au bout des cahiers. Apr?s, l??criture devenait maladroite, ratur?e, in?gale. Les annotations de l?instituteur ?taient plus rigoureuses, s?v?res, parfois un gros point d?interrogation recouvrait le devoir.
Au fond du cartable, il y avait un petit sac de billes, une bo?te ? tartines, et dans un cahier de brouillons, une photo de son p?re, hachur?e au cutter.


Derni?re modification le 02-12-2009 ? 19:22:30

Derni?re modification le 02-12-2009 ? 19:23:12

Pour moi, cette ajoute n'?tait pas n?cessaire. Qu'en pensez-vous? Je crois que le premier texte se suffit ? lui-m?me. C'?tait compr?hensible, je pense?

Derni?re modification le 02-12-2009 ? 19:24:50

Difficile à dire, la fin du second est plsu percutante, elle affine ce qui n'était que suggéré dans le premier.Le premier avait donc une fin plus ouverte, mais la fin du second le reste aussi, malgré tout.

Si tu écris encore une suite, évite une fin fermée, c'est mon simple avis...

:b1: Christiane,
Moi, je les lis plutôt comme deux textes sur le même thème, mais indépendants. Une série de textes qui donnent plusieurs angles d'éclairage, même s'il y a une continuité dans le sujet. Chacun en dit un peu plus que le précédent, élargit un peu plus le cercle de la conscience, j'aime bien cet aspect.

Merci pour vos avis précieux, à tous deux!Reste à voir si je vais poursuivre, car je n'aime pas trop les explications qui vont de soi.
Bonne journée à vous!

Je lis les deux textes, ils se suivent, ils sont dans la même série, mais si je les publiais je les mettrais sur deux pages en vis-à-vis, tu vois ce que je veux dire ? Le premier est un poème, une chanson douce et simple et poignante, les gestes du matin encore endormis, avec une odeur de larme. Le second est un bloc de douleur et la violence qui s'ensuit.

J'aime beaucoup les deux, Christiane, ils sont complémentaires, ils vont l'un avec l'autre.

Hier soir, je me demandais pourquoi je ne te voyais plus .. et ce n'est pas parce que tu etais sortie de mon champ de vision-coeur, mais parce que je ne recevais plus tes mots.
C'est fort, un mot.
Je suis venue ici et j'ai compris mon erreur : faut pas s'éloigner de ceux qu'on aime, même un peu : on risque de les perdre, et même beaucoup.
Alors, voilà , je suis bien contente que tu ais pris le courage de reposter ces deux textes. Bien contente aussi de ce que j'ai lu, de Mahamat, sur ne jamais renier ce qui est sorti de nous (amour,enfants, mots, rien n'est jamais quelconque, tout est bon aumoins à nos yeux)

Sur les échos que nous attendons, il faudrait que je répondes plus longuement, c'est un peu plus compliqué mais il faut aussi penser que nous sommes limités par et dans le temps.

Merci, Lise, cela me fait plaisir de te retrouver, mais tu sais que je suis passée quelques fois par ton blog, même souvent, pour lire et parfois commenter (ex. Cyrano).
Ici, j'avais écrit un seul texte il y a quelques temps et Flo m'avait suggéré d'en faire une histoire, une nouvelle; je l'ai retrouvé et envoyé , effacé puis reposté, et en repensant à ce que Flo m'avait écrit, je me suis dit que ce n'était pas assez achevé, d'où le second écrit le 1er décembre, mais qui était pour moi une suite plus explicite. Mais toujours pas nécessaire à mes yeux.
Mais je suis heureuse de découvrir comment les autres perçoivent une cohésion ou une différence!
J'ai ou un manque d'inspiration, ou des soucis, ou des moments "limités par le temps", c'est pourquoi je n'ai plus écrit.
Merci et n'oublie pas que je passe toujours par chez toi!