2 appréciations
Hors-ligne
|
je propose le petit jeu suivant
écrire un verbe, puis dire ce qu'est ce verbe, et ce qu'il n'est pas
faire, c'est....
ce n'est pas........
sur le modèle de la phrase de Claire Legendre
Ecrire, c'est être seule, c'est rester le cul sur sa chaise, à transcender des rêves inaboutis, à regarder les autres et avoir en délire d'autres vies.
Ecrire, c'est aussi ne pas être une danseuse au corps de fée, une chanteuse culottée, une rock-star vénéneuse, une actrice excentrique et bigrement sexy, une musicienne intelligente et inspirée, une chorégraphe de légende, ou une joueuse de tennis à la force imprévisible.
site de l'écrivain Claire Legendre
http://www.clairelegendre.net/" target="_blank" rel="nofollow">[lien]
|
|
|
Ecrire c'est donner forme au désir
|
|
|
avec un nom pareil, tu dois aimer Kenneth White...?
bonjour
écrire, ce n'est donc pas n'être pas
|
|
Vincent R.
|
Alors ça c'est dingue ! Hier j'ai matté le film "les poupées russes" de Klapish que j'aime beaucoup.
Et j'ai noté cette phrase : "Ecrire c'est ranger le vrac de la vie".
(Avec en bande originale de ce film Beth Gibbons des Portishead qui psalmodie : "God knows how I adore life
When the wind turns on the shores lies another day"
http://www.lesparoles.com/paroles-de-chansons/beth-gibbons/12345,mysteries.html)
Mais y avait rien pour "ce n'est pas", lol !
|
|
|
c'est ranger son frac, tu dis?
|
|
|
N'est pas...
Ce que l?on dit du poème est sujet à caution. L?acquiescement consensuel est un véritable naufrage. Le vrai poème coupe le souffle. Il y a deux temps du silence, celui qui condescend à ne pas ajouter la risée à l?effort et celui qui ne sait dire pourquoi, à force d?être soulevé en même temps que submergé et désarmé, dans l?incapacité d?exprimer pourquoi « cela » fonctionne, sans rime, ni raison apparente. Pourtant, c?est simplement que le poème n?est pas, ou plutôt est exorbitant, de la rationalité. Il s?y inscrit de la plus limpide des manières, en la sublimant, sans développer un argumentaire, une philosophie déroutante à travers une imagerie convulsée, ni une équation incontournable, mais avance dans l?économie d?une quintessence, l?exacte totalité de toutes ses fractions.
Souvent, l?on ne retient que quelques saillants, que l?on met en avant comme une figure de proue, ou bien un morceau de bravoure pour preuve que s?est accompli, la grâce d?un instant, le privilège d?avoir côtoyé le sublime. Quelquefois, la fluidité du texte, son pouvoir d?étonnement ne laisse pas de pause et l?on peut parler d?harmonie, puisque ce qui semble discordance, s?emboîte parfaitement dans l?architecture nécessaire du texte, écartant le regard des ossatures monocordes, les châteaux de cartes de l?illusionniste. Car le poète tend les arches aériennes de vrais ponts dans et au-dessus l?éphéméride du vide.
|
|
|
N'est pas...
Ce que l?on dit du poème est sujet à caution. L?acquiescement consensuel est un véritable naufrage. Le vrai poème coupe le souffle. Il y a deux temps du silence, celui qui condescend à ne pas ajouter la risée à l?effort et celui qui ne sait dire pourquoi, à force d?être soulevé en même temps que submergé et désarmé, dans l?incapacité d?exprimer pourquoi « cela » fonctionne, sans rime, ni raison apparente. Pourtant, c?est simplement que le poème n?est pas, ou plutôt est exorbitant, de la rationalité. Il s?y inscrit de la plus limpide des manières, en la sublimant, sans développer un argumentaire, une philosophie déroutante à travers une imagerie convulsée, ni une équation incontournable, mais avance dans l?économie d?une quintessence, l?exacte totalité de toutes ses fractions.
Souvent, l?on ne retient que quelques saillants, que l?on met en avant comme une figure de proue, ou bien un morceau de bravoure pour preuve que s?est accompli, la grâce d?un instant, le privilège d?avoir côtoyé le sublime. Quelquefois, la fluidité du texte, son pouvoir d?étonnement ne laisse pas de pause et l?on peut parler d?harmonie, puisque ce qui semble discordance, s?emboîte parfaitement dans l?architecture nécessaire du texte, écartant le regard des ossatures monocordes, les châteaux de cartes de l?illusionniste. Car le poète tend les arches aériennes de vrais ponts dans et au-dessus l?éphéméride du vide.
|
|
|
Rentrer c?est surtout la modeste fidélité du pommier à l?endroit juste où il sort de l?herbe, c?est une odeur de cédrat près des lézardes, et des libres cigales. C?est la grandeur imprévisible des pins. C?est au milieu des feuilles.
Ce n?est pas trop savoir se mélanger, ce n?est pas mettre l'intense au rituel, c?est ne pas se disputer pour une fois, c?est ne pas chanter d'océan pendant qu?une voix faussement profonde s?immisce, ce n'est pas un cadeau de Noël, ce n?est pas le monde
|
|
|
|
c'est vrai, ils sont carrément gigantesques, ces pins...
|
|
|
très jolie réflexion Mac yahel... très juste, vraiment, une belle "poétique", comme on disait dans le temps... Une réflexion tellement juste qu'elle ne peut que venir d'un vécu, un vécu qui a du produire quelques fruits textuels que tu es invité à nous partager autant que tu le désireras!
bienvenue donc!
|
|
|
Il est plus facile d'élaborer une théorie que d'écrire un texte "poétique". Le bon "challenge" serait de pouvoir faire les deux. Même "ad minima" c'est indispensable, pour voir ce qui "résiste".
Message crypté (contre exemple)
Au-delà, au-delà même de la cime des foules
qui sont choses d?aspérité et d?écale liquide
ou le dos d?une bête d?éphémère cri-licorne
de sentiments-caméléons -liges-et-venins.
Il faudrait un passage fluide, issue tactile
qui prenne forme souple indolence du désir
une buée processionnaire, l?échine du feu,
déchirant par son milieu l?onde nocturne
sans être le pixel égaré, ou bien une note
dissonante dans la confrontation des eaux.
Le fleuve noir animal ses houles d?écailles
ses plaies roulées dans les échardes du sel.
l?estuaire est une place d?infimes effractions
ou se délite le sens dans le vent discordant
et les saisons aphones, refusant de passer.
Voilà un texte dépourvu de sens. « On » pourrait imaginer qu?il en ait un. Attendre qu?on s?irrite ou s?extasie, écouter s?enfoncer le pieu silence. Cela prend pourtant la forme d?un poème, quelques images agencées comme? Une simple construction sans vouloir, ni conviction. Un travail d?articulation et de résonance écaille//écale//écharde ? foule//houle, des correspondances de synonymes, liquide//fluide//onde//eaux, quelques mystérieuses typographies « sentiments-caméléons -liges-et-venins. » des mots choisis, pixel, processionnaire, ainsi que le très vague « choses » mais d?aspérité. Cela n?est pas la poésie, juste sa surface sans aspérité justement, le vernis des apparences. Ce serait souple violence du Désir et non souple indolence du désir. Bien sur, généralement lorsqu?on écrit, l?on ne voit pas se déplier, se déployer le processus d?élaboration. Pourtant, dès la première ligne se produit une maturation de la suite qui s?articule à partir de cette « attaque » de cette « esquisse » « prise en main » « incorporation ?puis
« transsubstantiation » » sans connotation religieuse, du Verbe en Esprit. Ca c?est dans le « meilleur des cas » Sinon il reste le Rafting et le VTT pour se concilier des émotions fortes et la relecture de quelques pirates du vocabulaire exorbitant la commune mesure.
|
|
0 appréciations
Hors-ligne
|
magnifique. c'est aussi de la po?sie. Crois-moi...
quant au d?crytpage qui suit, il est tout simplement d'une grande justesse et je m'y retrouve, ou plut?t la somme de mes interrogations s'y retrouve. je ne tranche pas sur ce qui est ou pas de la po?sie, du sens, ou du non sens. Ce qui fait signe parfois d?passe celui qui signifie. Et d'autres viennent pour nouer le sens. La po?sie n'est pas en soi crypt?e dans le po?me, elle se cr?e, pour moi dans le mouvement du lire, dans l'?motion du ressentir et pas seulement dans ce qui est livr?, d?chu de soi, d?nou? de notre interne ? l'?criture.
|
|