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Simielski, le corbeau noir, chant de femmes de la vieille Russie. Femmes de Kieba.
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Polyphonie de voix, une mélodie s?élève dans une masure voisine, chant de lente glissade nasillarde, creuse ses sillons dans l?air doucement chahuté. Voix multiples, femmes couvant l?un des foyers, femmes d?âges, sans jeunesse ni vieillesse, tradition de chair oblongue, orbes de joues serrés de fichu, balancement des bustes, gauche puis droite, montée des mentons, cadence. Les sons projetés, longuement, derrière les yeux clos, ravalés dans le souffle fuselé. Toujours,, l?une amène de nouveaux enchaînements. C?est la chanson du corbeau noir, badine Selena. Il est évident qu?elle est de ces ch?urs, qu?elle habite l?harmonique tangente des accords, ces entre-deux populaires de la justesse à la gravité d?un envol lourd. Le chant perdure, lancinant, litanique, meurt sous les pattes d?un oiseau brutal qui atterrit sur le toit. Le volatile ne tarde pas à repartir, dans un verbiage de plumes, fragment d?ascension augurant un silence, basse continue de la connivence qui nous unit Tatiana, Endy-Selena et moi..
Extrait du chpitre 8. Journal de Samson , nuit du 16 octobre au 17 octobre 2007 (Suite)
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