le nom de cette couleur me dit comment cela se passait pour le matin
la vérité c?est qu?il me coupait le souffle, et que chacun de mes atomes avait appris à regarder comment le somptueux triangle allongé de lumière se levait par-dessus les feuillages
et le premier jour où je le vis
mon corps et moi nous avions en bons termes marché
pour voir si quelque chose demeurait dans la mer de ses écharpes
je me souviens de cela, inestimable
que je continuais de pagayer de tristesse malgré tout
malgré toutes les certitudes et celles des idées qui ne l?étaient pas
mais que presque au centre glacé de l?eau
venaient à briller des lueurs vertes
et c?est pour ça aussi
qu?en chaque aurore qui tournait
au milieu de tous mes troupeaux de montagnes
je l?attendais, obstinément

"centre" est un mot qui revient souvent sous tes doigts. Je le comprends comme une forme de lieu intime à atteindre, à explorer, à exprimer, dans chaque émotion. J'aime ce que tu en fait.

Marrant, moi c'est plutôt "milieu" que j'utilise ainsi souvent...

Et toujours cette perception de par le corps qui est interne autant externe à son enveloppe. magnifique, épridermique ou tripal, toujours cela retourne comme un gant.

merci encore, beaucoup, de ton regard si positif, Flo,
dis donc avant de poster mon message ce matin je pensais à ce que tu disais dans mon blog sur votre sentiment de la situation politique
j'ouvre un fil

tiens je viens de me rendre compte, enfin, d'où venait cette impression de déjà vu dans mon texte... d'un des tiens (initiation au crépuscule)
c'était très inconscient mais visiblement il m'a influencée nettement
(il est différent, pourtant, en tout, l'émotion, le style, mais c'est cette façon de considérer le matin, ou le soir pour toi)

hmm cela me flatte, tu sais combien j'aime ce texte...

Oui, je n'arrive plus à écrire une seule ligne de poésie tu sais. j'essaye d'écrire en prose à présent. Pour la poésie, il faudra un temps où je n'appellerai plus "illusion" la foi simple qui rimait avec le vivre d'avant.