Je sors bouleversée de la lecture de ce petit livre de 77 pages d'Erri De Luca : "Au nom de la mère". L'histoire est celle imaginée de la Nativité, de l'Annonce à la Naissance. Un parcours d'une Beauté absolue, tant dans la sobriété que dans la poésie. Je trouvais l'écriture de De Luca superbe, ici elle touche au sublime.

?a donne envie de le lire...
je pensais, que cherche un ath?e ou agnostique comme Luca ? la p?riode de No?l? et ces foules press?es, ?nerv?es, fatigu?es et agressives, que cherchent-elles ? la p?riode de No?l?
juste une question que je me pose, voyant l'ab?me des d?sirs immenses qui semble ainsi envahir tout le monde

Pendant le temps (d'une traite !) où j'ai lu ce livre, j'étais doublement éblouie par l'attitude de cette Miriàm que met en scène De Luca. D'une part parce que lui, homme, il a su toucher au mystère de la gestation et de la naissance, et avec quelle délicatesse désempreinte de mièvrerie ! et puis parce qu'il fait parler cette femme comme une incarnée qui accepte de recevoir quelque chose qui la dépasse. Pas un instant on est confronté à une religiosité dogmatique ni à une enquête de véracité ou de probabilité, non, De Luca place le lecteur devant une posture de sincérité, celle de Miriàm, et la sienne, qui s'apparentent à rien de vérifiable autrement que par l'âme. Peu de livres m'ont fait un tel effet !

Ca donne envie!

j'en ferais bien un petit cadeau de Noël. Voila quelque chose de nourrissant en ces temps de sécheresse spirituelle...

Tu sais, isa, moi qui suis croyante et pratiquante, je suis aussi agnostique...


l'agnostique, c'est aussi celui qui part du principe qu'on ne peut confirmer sa croyance par le biais de la connaissance, de la gnose. Autrement dit, que la clé du mystère c'est qu'il est grand ouvert ( comme dirait S l'étoile)