La fille aux deux soleils, de Stéphane Méliade
isa

Bon, ben, puisque personne n'en parle ici, j'y vais alors


xxxxxx

Ils sont ?tranges, les chemins de Wamakaskan?

Chaque histoire de chaque roman pour la jeunesse est comme une sorte d??toffe qui s?accroche l? o? elle peut, et l? o? elle trouve son accroche.

Par exemple, alors que je suis absolument fascin?e par l?univers pr?-am?rindien de l?un des deux mondes d?crits dans ce livre, par les allyres, par la civilisation install?e dans les arbres aussi spectaculairement que les Galadhrim du Seigneur des Anneaux, par le rouge omnipr?sent de l?univers et la belle ligne longue et droite qui marque le visage cuivr? des gens ? Eh bien, lorsque je repense ? la Fille aux deux soleils, ce que je vois d?abord c?est cet itin?raire interminable de la banlieue toulousaine qui conduit les deux h?ros du livre, fr?re et s?ur, vers la rencontre avec leur ?crivain pr?f?r?. Dans les toutes premi?res pages. Pourtant, ce n?est pas tellement important, je ne connais m?me pas ce lieu, mais, oui, c?est bien ?trange : la poussi?re, la chaleur, des maisons grises et tristes, ce chemin je le vois r?ellement, et je comprends bient?t que le fait que l?histoire commence par une marche a un vrai sens, une importance manifeste.



Probablement parce que les h?ros de St?phane M?liade marchent ou courent, tout le temps. Pour de vrai, ou pour de symbolique, ils sont tout le temps en train de vouloir aller l? ou l?, vouloir devenir ceci et vouloir devenir cela, tout le temps en train de vouloir ?tre autre, et surtout vouloir ?tre meilleur. Et qu?y a-t-il donc de plus important dans la vie d?un ?tre, que le fait de devenir autre et meilleur, de devenir plus, et que le chemin parcouru par les pas de ces ?tres, sans tenir compte du but, simplement en parcourant la route ?


Et puis, on se parle. Pas toujours avec succ?s. Mais les tentatives sont l?.
Entre ce monde incroyable qui accidentellement, et par le medium quasiment magique d?un ?crivain, devient accessible ? deux adolescents ordinaires de notre ?poque, le lien se cr?e ponctuellement, puis est repris, travaill?, voulu par les deux groupes d?humains si diff?rents qui habitent si loin les uns des autres, ? tout point de vue. Rarement le th?me de la communication, si pr?sent chez St?phane M?liade, n?a ?t? pr?sent avec cette force. Th?me double, qui d?veloppe ? la fois l?extr?me difficult? de communiquer avec l?autre, et l?extr?me bienfait qui en r?sulte.



Un dernier ?l?ment m?est encore plus personnel, et ? verse en moi beaucoup d??motion ? (dirait M?liade-le po?te) c?est celui de la stup?faction exprim?e par l?h?ro?ne lointaine, ? la vue de la richesse et au confort de l?univers dans lequel vit sa nouvelle amie.

Un choc tr?s salutaire.

Aurait-on par hasard oubli? que nous vivons dans un monde riche, o? l?eau et la nourriture sont accessibles, o? les violences dans la rue sont rares ?

Oui, mais se dit-on, c?est en France, y a-t-il beaucoup d?autres pays qui ne sont pas en guerre, o? les enfants terrifi?s ne se terrent pas dans des abris, craignant les bombes, ou bien sont exploit?s comme esclaves et vivent dans des trous humides ? Oui, mais m?me en France, se dit-on, combien de mis?res et violences cach?es ou de moins en moins cach?es, combien de lieux de souffrances et de brutalit?, combien de d?tresses int?rieures ?

On se dit, on se dit? et finalement, en quelques phrases, pas plus, St?phane M?liade nous aura amen? l? o?, sans doute, il voulait : ? l??tat de conscience?


Reste les arbres et la for?t, les beaux visages et les montagnes, reste Wamakaskan et une rue de poussi?re dans la chaleur.



La Fille aux deux Soleils, St?phane M?liade
Editions Tertium
Illustration de couverture de Jean-Michel Arroyo

Commander le livre aux ?ditions Tertium
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Mahatma Bandit


Merci Isa :)

En fait, dans l'écriture, ce livre a eu pas mal de modifications, de strates, avant de devenir ce qu'il est.
À l'origine, il se passait dans le nord. Les "autres", n'étaient pas des pré-indiens, mais des gens d'un autre monde non identifié, des espèces d'elfes nomades assez vagues . L'écrivain n'était pas du tout sympa, c'était un méchant, il "trayait" les rêves de Clara pour écrire ses livres (le roman s'appelait "fais de beaux rêves"), car il n'avait plus d'inspiration, on se demandait même s'il avait jamais écrit par lui-même. Cédric était plus avec sa copine, mais ça devenait une histoire parallèle, ça faisait donc trois histoires parrallèles, écrivain-Clara, Cedro-Naïma, Clara-Kimimela, ça devenait un fouillis très peu convaincant (et quand tu n'es pas convaincu par ton propre texte, ça sent le sapin pour le roman). Le méchant de l'autre monde (l'espèce de gauleiter de la région), lui, faisait trop carton-pâte, aucune substance.
Bref, abandonné vers la 110eme page pendant des années. La sauce n'avait pas pris. Ça arrive.

7 ans plus tard, la mouche m'a piqué de le reprendre. Je l'ai basculé vers le sud, vers Toulouse, parce que cette longue marche sur cette rue-route vers cette salle des fêtes, je l'ai réellement vécue entre-temps.
J'ai un peu hésité à changer le point de départ, parce que je trouvais l'ancien départ (qui était le chapitre du réveil de Clara) très bien, angoissant comme il fallait,(c'est quasiment tout ce qui reste de l'écriture d'origine de 97, avec le passage du Gouffre et le coup de Marylin Monroe).
Mais je me suis dit que si j'ancrais le début dans mon propre souvenir vécu, ça m'aiderait à repartir. Ça a marché.
Ensuite, j'avais un autre point de blocage, comment faire sortir la fille de l'autre monde (la future Kimimela), une fois rentrée dans la gueule du loup, la tirer de là sans que ça fasse Fort Boyard. J'ai inventé la chamane pour lui faire jouer son rôle de passeuse. Très pratiques, les personnages-passeurs. De même les allyres et les pierres de vue.
Aussi, mon méchant était aussi un méchiant, ennuyeux dans sa domination presque machinale, alors je lui ai trouvé une faille : la fascination pour les relations humaines, famiiales, qui lui fait espionner la famille dans sa cage pour voir comment les gens s'aiment. Du coup, il devenait beaucoup plus agréable à animer, sans cesse balancé entre sa fonction et sa fascination. J'aurais volontiers développé son craquage mais pour être publié dans le calibre de la collection, j'ai dû réduire mon texte d'un tiers (j'ai même réduit un peu plus, exactement de 186 feuillets à 113).

Avec une obligation de raccourcir autant, pas de quartier : mise en avant de moins de personnages, focalisation maximum sur le point de vue des deux héroïnes, les autres personnages leur servant à communiquer, à s'affirmer, à avancer (d'où le fait que Clara n'idolâtre pas son idole écrivain, parce qu'elle n'a plus que 113 feuillets pour le faire, donc pas le temps pour développer cette relation,la copine de Cedro passe complètement à l'arrière-plan).
Avantage de ce resserrement : on y gagne en intensité ainsi qu'en clarté dans l'histoire. Inconvénient : on mène un peu l'histoire au pas de charge et on n'a pas le temps de s'attarder et approfondir.
Autre modif : les pré-indiens. Cette autre monde-dimension était trop vague, trop brumeuse, surtout en 113 feuillets. En typant les "autres" en pré-indiens pour ceux de la Roue, et en pré-polynésiens pour les Stériles et en datant à - 10000, j'espère rendre le tout plus palpable.
Avantage : ça devient plus tangible. Inconvénients : les allusions indiennes risque de faire basculer le roman dans une sorte de new-agisme. Mais comme j'ai ce côté en moi "vive les gaulois, à bas les romains", je décide d'exploiter mon propre parti-pris et ça m'aide à les animer.
Heureusement, le narrateur coté France, Cedro, ne baigne pas, lui, dans ce trip là, et ses parties de narration évitent le pire. Il s'en tape un peu et, en quelque sorte, le narrateur modère l'auteur. L'origine espagnole du frère et de la soeur (fréquente à Toulouse) me permet aussi une allusion subliminale, destinée à "coudre" le récit un peu plus. Leur peuple aussi a colonisé l'Amérique (Kimimela et les siens semblent vivre plus ou moins dans l'actuelle Colombie). Cedro et Clara ont donc une sorte de dette de libération.

J'aurais voulu aussi prolonger le parrallèle entre les différences de conditions de vie (genre faire découvrir l'eau courante et un robinet à Kimimela, la faire venir et développer son ahurissement devant le mode de vie de Clara). Hélas, la brièveté demandée du texte me l'a interdit. De même, j'aurais aimé faire réaliser à Clara que Kimimela était morte depuis 10000 ans, que sans leurs interfaces pour communiquer, il ne restait rien d'elle).
Par contre, je ne sais pas si je voulais faire "prendre conscience", en général c'est plutôt moi qui prends conscience et je partage spntanément ma prise de conscience, mais je n'ai pas d'"intention préalable de faire prendre conscience", il vaut mieux le faire en live, ainsi l'énergie est plus fraîche et plus efficace.

Le seule "clé" dont j'avais conscience, c'est quand Naïma leur dit que puisqu'lls reçoivent, c'est qu'ils peuvent émettre. S'il y a une "philosophie" du roman, c'est celle-là. La même que le recueil de nouvelles. La même que tous mes textes. La même que mes ateliers d'écriture : si vous pouvez recevoir, vous pouvez émettre, si vous pouvez consommer, vous pouvez produire, si vous pouvez être spectateurs, vous pouvez êtes créateurs. Yeah, grâce à toi, Isa, j'ai trouvé ce qui résume mon noeuvre
Bon, je propose une pétition pour un deuxième tome :)
Et merci mille fois pour ton article.

merci Isa pour ce billet !

j'espère tenir bientôt l'objet en main.... Moi aussi.
(miam)

D'ici là : deux soleil de bon anniversaire à Steph qui fête aujourd'hui ses :c9: soleils d'années

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ah mais oui, c'est vrai - je l'ai n?t?, en plus et j'ai failli l'oublier, stupid me !

Gr?ce ? Flo, j'arrive juste ? temps pour te faire autant de bisous que d'ann?es, hip hip hip, hourra, St?ph !!!

Tu avances dansla vie d'un pas ?gal et d?termin?, bravo et que nous ayons encore de nombreuses ann?es ? te souhaiter, avec tout le bonheur que tu m?rites - et surtout, surtout, que ton ?lan cr?atif ne ralentisse pas.

:gt:

Un peu silencieuse actuellement, car je "range" mes ntoes, photos, etc.. Mais je suis l?. Merci ISA, tu as de l'amiti? les mots justes.

Derni?re modification le 01-07-2009 ? 15:10:49
CC
isa

Tu plaisantes, Lise, que l'élan créatif de Steph se ralentisse? Mais Steph EST son élan créatif, le jour où son élan créatif ralentit, c'est qu'il est mort... et encore, même pas sûr du tout )
Bonne journée à vous, chères Lise et Flo, plein plein de bougies à Steph et son étoile, ça sent les vacances par ici, maintenant :vtn
Mahatma Bandit

j'arrive juste à temps pour te faire autant de bisous que d'années


Dis-donc, tu dois avoir une sacrée réserve de bisous, alors
Merci, Lise, comme d'habitude, ton enthousiasme donnerait des ailes à une montagne.

isa

tiens, je pensais à ça : la Fille aux deux Soleils peut être mis dans le dossier des mondes parallèles, thème "on croit vivre dans un monde unique mais en fait y en a un autre juste à côté"
ça me fait penser en particulier à la tétralogie des films sur ce thème : matrix, bien ^sur, le plus connu, mais aussi Existence, The 13th floor (extraordinaire, celui-là) et mon tout préféré, Dark City que j'adore de manière absolue, vous les connaissez?
Mahatma Bandit

Merde, le forum a escamoté ma réponse pour toi, Isa
Grr, je recommence.

Je disais en substance que, si si, j'avais des périodes de ralentissement, d'ailleurs, je suis un habitué ( au sens vraiment régulier) assez récent de l'auberge, parce qu'avant... je n'avais rien ou pas grand-chose à y mettre.
Mon hydrologie tient plus de la pluviométrie que de l'eau courante, j'en suis encore au stade de Kimimela :do!

En fait, pour la fille aux deux soleils, j'ai commencé sur la piste des mondes parrallèles, mais après, j'ai emprunté plus précisément la piste des temps parralèlles. À partir de là on peut envisager plusieurs possibilités, par exemple une successions d'enchâssements, mais d'autres scénarios peuvent être tout aussi valides.
Je ne connais pas Dark City, je sens que je vais vieillir moins bête aujourd'hui grâce à toi :)
isa

ouaaaaaaah, quelle chance tu as de ne pas connaître Dark City, tu vas pouvoir le découvrir.
Non, sérieux, j'adore ce film, je ne sais pas ce que tu en penseras, mais c'est une vraie merveille.
isa

thirteenth floor, aussi, génial...

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Attendez, j'aterris, moi, c'est pas américain natif de chez moi-mingue, le Dark City, là ?

CC
isa

Ben si, mais c'est bien quand même !
je plaisante

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ah je meurs de rire .. le quand même . ouffffff
Je suis américaine de passeport, mais le coeur reste en équilibre quelque part suspendu entre Carcassonne et Albany ( NY) ., tu vois-t-y un peu la position inconfortable ?? :c0:
CC

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hé, c'est vria, il y a un " le dossier des mondes parallèles, thème "on croit vivre dans un monde unique mais en fait y en a un autre juste à côté " , quelque part ?

ON ME CACHE TOUT !!!
Je voudraIs lire et tenter d'écrire quelque chose sur ce thême, mais je vous avertis, je n'y connais ab-so-lu-ment RIEN
CC

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"Tu plaisantes, Lise, que l'élan créatif de Steph se ralentisse? Mais Steph EST son élan créatif, le jour où son élan créatif ralentit, c'est qu'il est mort... "

Isa, tu en parles comme d'un Caracole !!
Mahatma Bandit

Moi ça me fait penser à "Speed" : si le bus ralentit sous les 50 mph, boum

Tiens d'ailleurs, c'est très très marrant que cet exemple me vienne à l'esprit, là, parce qu'il existe justement un autre film, "entre deux rives", avec précisément le même couple que dans "Speed", Sandra Bullock et Keanu Reeves , film dans lequel ils vivent dans des temps différents, ils sont séparés de deux ans.

En plus, on pourrait discuter en profondeur de notre "élan créatif", parce que ce n'est pas parce qu'il n'est pas visible, y compris par soi-même, qu'il n'existe pas. Il peut se traduire par des choses que nous faisons et disons, on ne va même pas s'en parcevoir, mais ce n'est pas parce qu'il ne se manifeste pas par une "création" au sens habituel où on l'entend, qu'il va être absent. Peut-être les bas dans "les haut et bas" de la création sont simplement des moments où la création est "hors-champ". Mais ce n'est pas parce que la caméra n'est pas sur quelque chose que la dite chose n'existe pas.
Inversement aussi, d'ailleurs, ce n'est pas parce qu'on s'est bien défoulé qu'on a fait "une création", tout ce qui brille n'est pas d'or, à la limite dans ces moments-là, ce qu'on croit avoir créé, c'est juste nerveux. En tout cas, à moi, ça m'est déjà arrivé d'écrire des textes, puis je me rends compte que je me défoule, c'est nerveux. Hop, je finis le texte et, en général, clic sur la petite croix et on n'en parle plus. Dans mes jours vraiment négligents, je vais quand même par exemple poster et là, je "sens" dans les regards que je n'ai pas "créé", même si les gens ne disent rien d'explicite.
Le lecteur n'est pas con.

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ah hum ho il y aurait donc "création" ( pure, belle, réelle, et tutti quanti) et hum ho ha 'réflexe mal-conditionné" ( si, si, comme respirer ou bailler, par exemple) qui nous pousserait à taper sur le clavier même quand nous n'avons rien à écrire ?

Tiens, je crois que je viens de faire le portrait de stephen king .. :ange:
CC
Mahatma Bandit

Mmm non je ne vois pas les choses ainsi. C'est à dire que "belle" "pure" etc, ça a une connotation un peu morale.
Je vois ça beaucoup plus basique, comme par exemple gâteau réussi/gâteau raté.

Oh oh, on déboulonne les statues J'avoue avoir passé des heures extraordinaires avec lui, donc je ne suis pas objectif. Par exemple, ce type a réussi à m'accrocher en multipliant les références ultra-précises au baseball, auquel je ne connais rien, mais à sa manière décrire, avec tous ses détails qui poussent comme des champignons sur du roquefort, je finis par me croire né une batte à la main et à la fin, j'ai l'impression que ça fait partie de ma culture profonde, et si j'apprends que les Red Sox ont perdu un match, je me dis "merde"

Il illustre aussi l'importance d'être bien entouré. Quand je pense qu'à ses tout débuts, il paraît qu'il avait balancé son manuscrit "Carrie" à la poubelle et que c'est sa femme qui l'a récupéré et qui l'a persuadé de le finir et de l'envoyer ^^ 400 millions d'exemplaires plus tard, j'espère qu'il lui a fait 400 millions de baisers.

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Mais ?? .. mais mais mais mais !!! MAIS QU'EST CE QU'ILS ONT TOUS CES FRANCAIS A ADORER STEPHEN KING-GUE ??
hein ? ( je murmure, je me calme, ok, ok :ok1: ..)

Bon, allez, je m'y suis mise moi aussi, oui, j'avoue - et il y a quelques livres que j'ai lus mais C'EST U-NI-QUE-MENT parce que j'avais vu les films réalisés (comme Misery, par exemple) à partir des livres - oui, ceux avec Katie Bates, justement, et à cause de la grande actrice qu'elle est et que je n'ai jusqu'à present jamais loupé aucune des films où elle joue.
Autrement ..

Bon, il va falloir que je développe mon sentiment à propos de St. King bientôt sur AJD'H quand je serai sortie de Plymouth..
CC

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Ben moi, j'aime bien aussi Stephen King.
Adolescente, j'ai lu tout ce que je pouvais trouver de lui. J'ai adoré certains de ses récits... "Ca" évidemment. Qui est fabuleusement politiquement incorrect et rénovant de l'esprit.

On lisais cela en kot (logement communautaire étudiant) lorsque j'étais à l'unif (université en Belge) et on se passait les tomes. On faisait aussi des séances de lectures communautaires de cartoons comme Kalvin et Hobbes mais bon...

Sinon, j'ai aimé les nouvelles comme Stand By Me, Shawshang redemption (deux extraordinaires films) mais aussi toutes ses nouvelles fanasitques. J'avoue être encore troublée au souvenir de la très impressionnante histoire des "enfants du maïs" ou encore d'une qui racontait comment un type accro à la tonte de sa pelouse finissait par rencontrer la vengeance d'un dieu pan

Simetierre m'a carrément fait flippé. Mais j'ai surtout aimé "La part des ténèbres".... Extraordinaire.


Et alors, last but not least, la série de la tour sombre que je DOIS encore achever, je n'avais lu que les trois ou quatre premier tomes, ça fait quinze ans, mais l'envie de connapitre la suite et les images imprimées par les précédents tomes me poursuivent toujours.

Isa pourrait te donner son sentiment sur cette série car elle l'a lue en entier (7 tomes), et je pense qu'elle a été un peu déçue sur la fin...

Mais j'avoue n'avoir plus lu du Stephen King depuis bien longtemps, à part le recueil de novellas qui comprends Stand By me et qui a été édité début des années 2000 en français.
isa

Non, non, Pas réellement déçue, mais horrifiée... Vous me direz c'est normal pour du Stephen King, mais là je ne sais pas, c'est spécial, j'étais tellement horrifiée que je n'ai pas pu reprendre des livres de Stephen King avant très longtemps. J'avais carrément de vrais frissons d'horreur. Je n'aime pas DU TOUT cette fin de la tour sombre, j'ai l'impression que l'auteur en est diminué.

Mais bon moi je suis un peu particulière, la fin des histoires c'est très important pour moi, je dois être un peu enfant encore. Je ne dis pas qu'elles doivent bien finir, d'ailleurs (par exemple j'aime beaucoup la fin de 1984, le livre, et on ne peut vraiment pas dire que c'est une belle fin, hein), mais seulement qu'elle doivent "bien" finir, au niveau de la force, de l'énergie, de la cohérence etc. Enfin je ne sais pas vraiment... Par rapport à ça, les gens peuvent s'être coupés en morceau ou avoir été torturés avec raffinement pendant tout le bouquin, si la fin est belle, ça va.

Tiens, on parlait de Dark city, la dernière scène de Dark City est une des plus belles scènes de cinéma et de vie, pour moi, toutes oeuvres confondues.

Sinon, Sac d'os de S.King est un de "mes" livres, c'est extraordinaire.
isa

je note pour Speed, ça a l'air bieng...
isa

Je parle de Steph comme d'un Caracole, tiens? intéressant, il faut que j'y pense. Pour moi, je ne fais pas le rapport, évidemment, parce que Caracole est un personnage et Steph un homme en vrai, mais y a-t-il des points communs? A priori, je dirais non, car le fond de Caracole est très non-humain, étranger, alors que celui de Steph est tout entièrement tourné vers des valeurs très chaleureuses de partage humain, très simple, même très primitif, je dirais (tu ne m'en veux pas, hein, Steph, c'est un compliment pour moi) : par exemple, je dis n'importe quoi, partager des petits trucs à manger dans un pub du vieux Nice avec des jeunes profs et fêter avec eux nos promotions. Malgré la soupe de la chaleur humide de la ville, ça a un côté très constructeur et rassurant, Steph ressemble un peu à ça, je trouve.
isa

Quand je repense à la Tour Sombre, ce que je pense c'est que Stephen King a entrepris une oeuvre qui était trop grande pour lui...Et qu'il n'a pas su se hisser à la hauteur de son oeuvre.
Mahatma Bandit

Si vous parlez du Caracole de "La horde du contrevent, moi, je le trouve plutôt très humain, justement, c'est marrant :) Même ses "prohéties" sont des prophéties des possibles, le libre-arbitre humain étant ce qui va favoriser une branche ou une autre. Pour moi, l'"inhumain", disons plus exactement "le non-humain", c'est le déterminisme intégral, c'est le "tout est écrit". Il me semble d'ailleurs que le point de départ tant du christianisme que du bouddhisme est, par deux chemins différent, assez semblable : la perfectibilité de l'être humain, son libre-arbitre, sa "meilleure version" à atteindre par ses choix. Ce qui en a été fait près, avec tous les "ismes" et les institutions qui, inévitablement, figent et ont par définition l'instinct absolu de conservation, peu importe. Les idées de départ étaient très très fortes et "libératrices".
Mais je m'éloigne de la "horde du contrevent". Entre parenthèses, voilà encore un sacré livre-univers. Je ferme la parenthèse, car ça fait courant d'air. Effectivement, Caracole se fonde sur le mouvement et ce qu'il appelle "les différences", "les écarts". Mais il n'oublie pas de préciser que ceux-ci sont sans cesse contrebalancés par les forces inverses, les forces de fixation, si on veut. Il n'a pas une sorte d'idéal de la bougeotte, mais simplement son paysage intérieur tient compte de toutes les forces. Ce qui est amusant, d'ailleurs, c'est que, somme toute, il est le pivot, le point d'ancrage, le tourbillon solide, le piquet de tente de toute l'histoire.
Très humain, ce Caracole, moi je trouve.



isa

hmmm incompréhension : pour moi, non humain n'est pas du tout, mais alors pas du tout péjoratif (au contraire, presque ). Sinon, je ne pleurerais pas toutes les larmes de mon corps chaque que je vois les Vulcains arriver dans Star Trek First contact. Je veux dire par ce terme un être qui fonctionne d'une manière complètement autre qu'un être humain, ce que je pense sincèrement que Caracole fait.

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h? b? voil?, je reviens - j'ai piqu? la r?ponse de Mahamat et j'ai continu? l'article sur Stephen King la-bas ( AJD'H) - je comprends parfaitement le sentiment d'horreur, a la lecture de certains livres de King, moi pareil, Isa !!! ? jeter le livre et me plonger dans Rosamond Lhemann pour oublier...

D'ailleurs, pour moi, il n'est pas tout ? fait tout ? fait dans ses chaussures, le pauvre.
Mais alors, au point de vue publicitaire, l? ch?peau !
et je continue de vou slire en d?gustant tout ce que vous ?crivez sur la Sc. Fi.


Derni?re modification le 03-07-2009 ? 13:56:43
CC
Mahatma Bandit

Isa : D'accord, je n'avais effectivement pas compris dans ce sens-là.
Donc, en gros : non-humain = plus fréquentable ?
(suis dans mon jour provoc :bi:

Lise :

:)
Pour King, ça sent le 14 juillet 1789, là

Je me permets de te recommander très chaleureusement "la horde du contrevent" d'Alain Damasio. Bon, je ne te connais pas vraiment, donc peut-être que ce livre ne t'atteindra pas et même qu'il te tombera des mains. Mais, je prends le risque, parce que c'est vraiment un texte que je qualifierais non seulement de "création", mais aussi de texte "créateur". Just try it.

Bon, je vais faire ma deuxième moitié d'envoi du recueil de nouvelles. J'ai déj) quelque chose d'autre avancé à 75 feuillets, cette année, ils m'adorent à la Poste

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Hors-ligne
Mais non, mais non ... et en plusse que je suis CONTRE la peine de mort, alors, l'échafaud, hein !!! Pauvre King - et je le re-avoue : je suis abonnée à sa liste de diffusion, alors, hein ? ça prouve au moins que, même s'il n'est pas mon favori, il y a dans ses livres des choses que j'accepte, d'autres que j'aime, et d'autres que beurgh, et alors je saute les pages à vitesse du son.

Donc, je file à la biblio chercher la Horde du Contrevent, d'Alain Damasio et vous pariez quoi qu'ils ne l'auront pas ?

Mais s'ils l'ont, tu auras un digest avec mon opinion toute nue sortant du puit de la vérité et comme telle, promis, juré !

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C'est cher, les envois par La Poste, en France, de nos jours ?
CC
isa

(steph) ah ah ) fectivement je suis pas du tout logique, hein. Mon défaut, souvent. Bon, là c'était de la rhétorique mal placée, je voulais simplement dire que Caracole fonctionnait de manière autre, mais que je ne supposais pas qu'il fonctionnait de manière dure ou froide ou ce genre.
Sinon, j'aime bien le fonctionnement humain-primate, à simplement être bien ensemble, à côté les uns des autres, et partager mots, musique, boissons et nourriture (et bruit et chaleur)
isa

(lise) bon, voyons, non c'est pas cher les envois en France, enfin çà n'était pas. Maintenant, il est de plus en plus difficile de faire des envois en économique. Maintenant, pour Steph précisément ça doit être très cher quand même, vu le nombre de pages et le poids des colis.


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