le palimpseste de la mémoire est indestructible
Le palimpseste de la mémoire est indestructible, ce n'est pas moi qui le dit, ni Pierre Ménard, qui anime la revue numérique (textes, images, sons) d'Ici là, mais Charles Baudelaire, dans Visions d?Oxford, in Les Paradis artificiels.
Phrase tiroir, prétexte à se lancer dans une création sur la mémoire, ses traces, ses effacements, ses recommencements.
Louise Imagine, photographe, scrute les rides, les mains, les cahiers de mémoire d'un homme via son viseur noir etg blanc et ça touche très profondément.
Parmi de nombreux autres auteurs, photographe, créateurs visuels, j'y contribue pour une nouvelle poétique mettant en scène trois moments de la vie de Mareke et de son amie....
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Septembre 3, jour feule, vent sud-ouest
Là bas, un rideau de pluie enflamme l?air, son épaisseur, sa consistance brunâtre qui stagne, depuis l?aube, sur le lointain des champs. Il ondule, sorte de serpent issu d?une mythologie de Chine, mais d?une Chine sans gloire et sans ancêtres. Ou d?un fantôme de Chine. Ou de son encre, tout simplement. Ca m?hypnotise.
Je suis attendue ici, c?est très différent que d?être dans la situation de celle qui attend. Il pourrait y avoir ce quelque chose, dans l?urgence ou qui presse. Mais je suis captivée par l?onde à mi-hauteur entre méandre et menace. Mes bras cuisent à feu vélin, tannés et pelés de sécheresse. Tout l?été stationne avec moi, s?en allant alors que j?arrive. A ma rencontre, la fâcherie d?un ciel en automne, déjà.
Mareke apparaît (...)"
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