Son chant entre les herbes
Mahatma Bandit

Coucou, un petit partage de mon recueil de nouvelles en chantier.


Son chant entre les herbes

?Une source récite
son chant entre les herbes?
(Federico Garcia Lorca)




? Vous savez que j?ai en face de moi l?être qu?elle aime le plus au monde ? Celui en lequel elle espère ?
Je ne me suis pas faché contre Isidro. Au contraire, je l?ai traité de menteur sur un ton aimable, voire complice. J?ai même presque eu envie d?embrasser le viiel homme, à peine plus gros qu?un des milliers d?oiseaux qui criaient dans les arbres, heureux du soir et de sa fraicheur. Le vieux buvait son café en face de moi, sur la place Bibarrambla, heureux de vivre encore. J?avais envie de l?étreindre et peur de le casser. Comme les oiseaux, il était du ciel, comme eux il venait de se poser sur la vie de ma grand-mère et sur la mienne.
Je lui ai demandé, pour la forme :
? Est-ce que vous seriez prêt à le faire ? Je veux dire à le faire vraiment ?
Isidro Carrero Fructuoso a souri et reposé sa tasse. Il était sec, si mince qu?il en était presque transparent, mais sa main ne tremblait pas et son regard était limpide.
? Vous savez... j?ai quatre vingt-sept ans. J?ai envie de terminer ma vie sur quelque chose de... beau. Et puis, vous savez, votre grand-mère, j?en suis tombé un peu amoureux.
? Et vous, et vous, vieux grigou.... vous avez été son premier amour et vous allez peut-être devenir son dernier...
J?aurais voulu dire au vieil escroc qu?il ne le méritait pas, mais je n?en étais pas si sûr.
Isidro a alors fait la seule chose qui pouvait nous permettre de continuer. Il a hélé le garçon et nous a commandé une bouteille de vin rouge gorgé de soleil, lourd comme une chute de pierres, corsé comme un têton de gitane. Nous avons descendu le premier verre en silence et le chant des oiseaux est devenu plus fort. Nous nous étions rapprochés des cîmes des arbres de Bibarrambla.
Puis, il m?a demandé.
? Dites moi. Dites-moi comment j?ai rencontré Soledad. Rappelez-moi la première phrase échangée.. Habillez-moi des vêtements que je portais ce jour-là.

Le soir, j?ai écrit à ma grand-mère la lettre que j?espérais écrire, la lettre qu?elle attendait, celle qu?elle m?avait envoyé chercher jusqu?à Grenade.
"Abuelita, le vieil Isidro Carrero Fructusoso est bien le garçon que tu aimais pendant la guerre civile. Tu peux être fier de ton petit fils, non ?
Ah, voilà qu?à mon tour je me mets à ajouter ?non ?? à la fin de chaque phrase, comme font les espagnols. En tout cas, toi qui aimes les oiseaux, tu aimeras Grenade. Parfois, pendant que je discutais avec Isidro, je l?entendais à peine, tant il y avait de trilles et de chants sur la place, autant que de feuiles aux arbres.
En tout cas, c?est bien lui, c?est bien le compagnon de la fin de ton enfance, celui qui t?a fait supporter les tirs et les arrestations qui enlevaient à coup de pelle la terre de ta famille et de tes amis, celui qui te replantais à chaque fois dans la vie. Je lui ai fait passer tous les tests, les habits qu?ils portait le jour où il t?a rencontrée, les premiers mots que vous vous êtes dits. Il sait tout, dans les moindres détails.
Tu as eu raison et tort de m?envoyer en avant-garde en Andalousie. Raison, parce que je l?ai retrouvé, ton Isidro et tort, parce que parfois, quand la lumière du soir caresse l?Albaicin, je me demande si je vais jamais revenir.
Ne t?en fais pas, abuelita, je plaisante. Je plaisante pour chasser la nostagie de ce lieu, qui m?étreint déjà alors que je ne l?ai pas encore quitté."

Je me suis allongé sur le lit de la chambre d?hotel. Je ne savais pas si mentir à ma grand-mère me pesait ou au contraire m?allégeait. J?ai failli déchirer ma lettre et en écrire une autre à la place. Une lettre vraie, mais triste.
Puis j?ai pensé à l?immense sourire qui allait soulever toutes les craquelures du visage de ma grand-mère, la faire éclore, naître à nouveau, ?uf octogénaire enfin reposé sur sa terre d?Andalousie.
Lui faire revoir ses pierres, ses fontaines, lui faire sentir les odeurs de l?époque où elle se serrait contre le c?ur d?Isidro, avant l?exil.
Je me suis demandé combien de temps il restait à vivre à Soledad. Elle se portait bien pour son âge, n?avait besoin ni de canne, ni d?infirmière. Mais.... combien de temps ? Dix ans ? Cinq ? Deux ? Trois mois ? Une heure ?
Qui étais-je pour lui refuser une dernière joie, presque une dernière jouissance ? Qui étais-je pour lui dire qu?Isidro était introuvable, sans doute mort dans l?obscurité, lui avouer qu?il n?y avait plus rien à espérer et éteindre ses yeux ?
J?ai regardé la plaza de la Trinidad par ma fenêtre. Des routards grattaient une guitare et buvaient des bières. Un chat maigre traversait la place à toute vitesse et s?engouffrait dans la calle Marquès de Gerona.
Je suis revenu à ma lettre et je l?ai continuée. Soledad voulait tout savoir noir sur blanc. Elle voulait lire qu?elle allait retrouver son Isidro, qu?il exste ou pas, elle voulait rencontrer le vieil escroc tombé amoureux d?une inconnue qu?il n?avait jamais vue.

"Tu sais, abuelita, pour moi, l?Espagne c?était le pays où tu étais née mais surtout un pays où on va pour les vacances, où les gens mangent et se couchent plus tard, arpentent les rues jusqu?à pas d?heure et parlent fort. Et surtout, se parlent les uns les autres, ce qui ne se faisait pas beaucoup dans le milieu de papa.
Je me souviens d?avoir entendu un de ses amis dire ?au moins, Franco a dû les faire taire et les remettre chacun chez soi pour un moment, chacun à la place que sa naissance lui a donné?. Je n?étais qu?un adolescent, mais grâce à sa phrase, j?ai su que je ne serais jamais de ce camp-là.
Je ne sais pas combien de temps Franco avait comblé les voeux de l?ami de papa, mais si je le revoyais, je lui apprendrais avec joie que maintenant, tout est à refaire. Ton pays est incandescent. Grenade grouille d?âmes jeunes et vieilles qui ne cessent de se parler, de se toucher et de se chauffer les unes aux autres. Grenade est une pierre chaude sur laquelle s?allument les corps.
Grenade est un vieil homme au c?ur jeune qui t?attend.
Isidro et moi, nous allons encore parler pendant quelques jours, que je prolonge, j?avoue, autant pour moi que pour lui. Puis je vais revenir te voir et nous allons organiser vos retrouvailles.
Je t?embrasse bien fort, besitos. Cedric."

Nous nous sommes retrouvés à la même terrasse de la place Bibarramble, Isidro et moi, mais nous avons inversé nos places. Cette fois, il était trop tôt pour les oiseaux et la soleil tapait fort. Isidro m?a dit que si j?étais arrivé quelques siècles plus tôt, j?aurais eu la meilleure vue de la place sur les tournois, qui avaient lieu ici-même, voire sur les vendeurs d?eau et les charmeurs de serpents arabes. Il a ajouté que, dans quinze jours, lui même aurait une vue imprenable sur ma grand-mère radieuse.
J?avais rencontré Isidro l?avant-veille. Il s?était assis en face de moi avec un air compatissant qui était bienvenu. J?étais épuisé, j?avais cherché en vain partout le vrai Isidro de grand-mère, dans toutes sortes de registres et de lieux improbables. Épuisé, je lui avais raconté l?histoire de Soledad et son rêve de retrouver son premier amour, et lui, au lieu de me plaindre ou de me proposer d?autres endroits où chercher, il m?avait tout simplement proposé d?être Isidro. L?idée llui plaisait d?autant plus que c?était son vrai prénom, et que ça lui donnerait l?impression de dire la vérité.

Notre rencontre ne datait que de deux jours et j?avais l?impression de le connaître depuis toujours.
? Vous avez eté escroc toute votre vie ?
Le vieux n?a pas sourcillé, il a même redressé son corps maigre.et a hoché la tête avec une certaine fierté.
? Toute. Je parle quatre langues sans accent et j?ai revêtu tous les costumes, du PDG au plombier. Mon dernier gros coup, c?était il y a quinze ans, j?ai escroqué un joueur anglais de Manchester United à Marbella. Je lui ai fait croire que j?avais la main sur les plus importants arbitres européens. Ça m?a rapporté assez de pesetas pour prendre ma retraite. Maintenant, quand je fais des coups, ils sont petits et c?est juste pour le plaisir. Les gens ne se méfient pas des vieillards...
Je n?ai pas pu m?emoêcher de lui répliquer.
? Et votre prochain coup, c?est Soledad ?
Isidro a quitté son expression supérieure, et sans bouger la main, il a eu la tête de quelqu?un qui se signe. Une tête sincère, d?honnête homme, nimbée de bonne foi.
? Non. C?est elle qui m?a eue. Comme elle t?a eu toi, en te faisant venir jusqu? ici pour chasser le fantôme.
? Comment ça, elle m?a eue ?
? Elle aurait pu t?envoyer sur les docks de Shangaï ou dans le désert australien, tu y serais allé sans discuter, non ? Et si elle t?avait raconté une histoire ? Et si elle avait tout inventé elle aussi ?
J?ai haussé les épaules.
? Je serais quand même venu à Grenade.
Satisfait, Isidro Carrero Fructuoso a fait claquer sa langue.
? Voilà. Ta grand-mère, petit, comme tu me l?as racontée, elle pourrait faire tourner la terre à l?envers à sa guise. On aurait fait une grande équipe, elle et moi, non ? Ce n?est que justice qu?on se rencontre enfin.
? Alors, on révise.
? De toute façon, pour Soledad, je ne vais pas vraiment mentir, je l?aime déjà trop pour ça. Je vais te donner mes vrais souvenirs de la guerre civile, et je vais y ajouter tous les détails de ta grand-mère...

Et il m?a tout montré. Et j?ai tout vu. Comment ils s?étaient rencontrés, Soledad et lui, autour d?une fontaine, quand elle allait chercher de l?eau pour la donner aux républicains qui se cachaient. Elle avait douze ans, marchait sur lla ligne de crète entre fille et femme et suivait irrégulièrement les cours des enseignants qui n?étaient pas encore arrêtés. Elle portait une chemise blanche ouverte sur une médaille de la Vierge, ce qui lui évitait d?être inquitée par les patrouilles. Lui avait presque quinze ans et, déjà imprégné de sa vocation, avait essayé de lui faire croire qu?il avait découvert des pépites d?or dans le Rio Darro. Puis, il avait contemplé ses yeux, sa bouche, son cou, sa poitrine qu?on pouvait encore entourer d?un seul doigt et la lumière de son âme qui sortait de ses yeux, Il avait décidé qu?elle serait la seule personne au monde à qui il ne mentirait jamais.

Ils s?étaient cachés in extremis plusieurs fois ensemble, quand les camions ratissaient le quartier pour embarquer des gens qui ne reviendraient jamais.
Parfois, les cachettes étaient étroites et ils étaient bien obligés de se serrer l?un contre l?autre. Plus d?une fois, ils étaient restés serrés bien après le départ des camions. Le danger donnait envie de vivre et aimer. .
Plus d?une fois, avec leurs mains et leurs bouches, ils avaient allumés l?un en l?autre, dans un minuscule soupirail, des merveilles qui leur semblaient éclairer toute la ville d?un feu floral à faire pâlir l?Alhambra.

Isidro n?allait plus à l?école, ses parents avaient été râflés depuis longtemps et il survivait en travaillant dans des menuiseries, à balayer les copeaux, à porter les planches, à se faire botter les fesses.
Tous les jours, même sans alerte, même sans danger immédiat, ils se retrouvaient dans le dédale des rues de l?Albaicin, là où toutes sortes de recoins pouvaient abriter leur inépuisable bonheur d?être l?un contre l?autre.
Jusqu?au terrible jour où une tante était venue prendre Soledad sans qu?elle aie le temps de prévenir Isidro. Apparemment, les franquistes allaient prendre tout ce qui bougeait, cette fois, y compris des enfants, pour faire un exemple, pour frapper à jamais la population de terreur.

"Le reste, abuelita, c?est toi qui me l?a raconté. Le long voyage vers la France, ton corps qui ne voulait plus manger, plus boire, plus vivre, et la tante qui n?y comprenait rien, qui ne pouvait pas comprendre ce que sa nièce laissait. derrière elle Puis, le camp d?Argelés, puis tout le reste de ta vie, jusqu?à nous, jusqu?à moi, qui revient ici, là où tu as commencée.
Isidro était tout aussi inconsolable que toi. Il n?avait aucun moyen de te retrouver, tes parents avaient été pris juste après ton départ. Alors, puisque, sans toi, son sang était devenu de glace, sa bouche de pierre et ses mains de marbre, il a décidé de consacrer toute sa vie à mentir, puisque la vie lui avait menti.
Maintenant, il t?attend. Il ne t?a jamais oublié. Si tu savais comme il m?a parlé de toi ! Il veut que tu viennes, Il veut te montrer les pépites d?or dans le Rio Darro, il veut te montrer le torrent qui court le long du Camino de los Chinos et il dit aussi qu?il veut te faire écouter le chant de sa source entre les herbes. D?après lui, toi seule comprendra ce que ces mots signifient vraiment."

J?ai quitté Isidro a regret; lui promettant de revenir au plus vite avec ma grand-mère. Il y avait beaucoup plus d?amour dans le c?ur de cet escroc que dans celui de bien des gens honnâtes.
Et y avait beaucoup plus de caresses dans les mains de Soledad et d?Isidro, que de jours dans leur vie et d?étoiles dans le ciel.

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Stéphane, ça ne devrait pas être permis d'écrire aussi bien, et, avec seulement des MOTS, lever les images, les sons, les parfums, les voix, les yeux, le jeu des destins, les passages invisibles.

Bien entendu, je suis tombée dans l'histoire à environ le premier tiers : au début, je voyais les personnages, ne sachant pas bien où nous allions. Mais ce n'est pas un défaut du texte : il faut que ce soit ainsi, il faut laisser le lecteur faire son chemin, le baliser. C'est tout bon.

Quelle générosité de ta part, nous donner à lire cette nouvelle ce matin ! Bon, je vais donc la relire, en tenant les émotions en laisse, et essayer de voir s'il y a des choses à corriger, mais à première vue, c'est bon à 150 %

Dernière modification le 31-05-2009 à 16:09:57

Derni?re modification le 31-05-2009 ? 16:10:26
CC

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bien entendu, c'est honnête, que tu voulais écrire, à la dernire ligne .. hein ?

Ah .. j'ai trouvé une erreur :c0: - je gagne quoi ?
CC

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une source récite
son chant entre les herbes.. ( F G Llorca)


me fait penser à ce poème de ( mince.. de qui ?)

la source
se hâte à filtrer son eau vive
entre les mousses ...

CC
Mahatma Bandit

Oui, c'est "honnête" à la fin :)
- Vous honnâtes, chère ?
- Oui, je sincéris, je vous l'assure.

Tu gagnes un sourire (j'honnetois, je le fais vraiment) en ce moment même

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Hello romantique inspiré. cette histoire est très colorée en dedans, comme une petite brise pleine d'avenir.

J'aime ce jeu d'incertitude entre le vrai faux et le faux vrai, ou la fraude devient jouer à faire semblant pour de vrai

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C'est très bien imaginé, imagé, écrit, et que suis-je pour donner un avis pertinent? J'aime beaucoup cette histoire, cette intrigue, ce doute qui plane un peu, beaucoup, ce balancement entre vérité et mensonge. On voudrait que cela continue, mais alors ce ne serait plus une nouvelle...

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Jouer à faire semblant pour de vrai

FLO !! tu as de ces trouvailles !!! ce serait un EXCELLENT sujet pour un recueil de nouvelles ! serions-nous capables de le mener à bien ?
CC

Ce n'es pas un sujet si évident, mais indubitablement fort riche!
Mahatma Bandit

Jouer à faire semblant pour de vrai


à notre amie Flo et à ses expressions toutes fête.


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tout faîtes?

si ça vous dit come sujet, pourquoi pas! mais Stél a déjà contribué - à moins que cela ne lui inspire d'autres textes ....

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de quel faîte s'agit-il ? ( je me vois bien en haut d'un clocher, faisant mine - mais mine seulement - de sauter juste pour em.. ennuyer tout le monde en bas ... )
CC
Mahatma Bandit

Une expérience intéressante serait de sauter du sous-sol.

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Ah! ca me rappelle lorsque nous étions étudiants à l'UCL, à Louvain-La-Neuve. Avec des amis chers, nous avions décidés de descendre dans les sous-sols de la fac de sciences. Il y avait un soupirail, dans un buisson, aux pieds des murs de a faculté. En tirant la grille, on pénétrait dans les sous-sols, faits de couloirs de bétons, de pièces où s'entassaient parfois de vieux matériels informatiques. Il y avait une grande salle où les terrassements affleuraient avec une sorte de grosse butte de terre, comme un dinosaure endormi. Sur les murs on écrivait des poèmes à la craie. Puis lorsqu'on a voulu sortir, le soupirail avait été refermé...

On a eu peur d'être pris (on aurait été expulsé de l'UCL...), on a refait tout un dédale de pièces et on a fini par trouver une sortie, entre dix canalisations et tuyaux, bordant un trou encore plus profond et obscur... Il fallait se contorsionner pour arriver à se glisser entre les tuyaux et déboucher, en sautant de presque deux mètres sur un des parkings souterrains qui soutiennent la ville de Louvain.


C'était notre période initiatique. On montait sur les toits des immeubles en construction, on explorait les canalisations souterraines de récolte d'eaux de pluie pour déboucher sur les abords du lac, on fumait de la canelle, on rêvait de se faire enfermer la nuit dans la Bibliothèque de Philo et lettres pour introduire dans les fichiers bibliographiques encore papiers des fiches imaginaires.

Nous avions des devises en latin et nous décryptions nos rêves étonnamment riches.

Cela nous a fondé plus que tout le reste. Cela continue de vivre en nous, encore aujourd'hui...

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tu devrais vite l'écrire, de peur de le perdre dans les années futures, Florence et je suis sérieuse : ce qu'il t'en reste d'émotions ( de toutes sortes) va s'éroder avec le temps qui passe, et un jour, tu n'en retrouveras plus rien - sauf si tu le retrouves en mots quelque part.. Je sais aussi que tu n'as pas le temps de tout faire, hélas ! ce n'est qu'une suggestion
CC
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