Mukti* 3- Le retour de ton coeur en ses terres
Mahatma Bandit


3. Le retour de ton coeur en ses terres.



le fracas s'est tu
les derniers échos du combat se sont dissipés
et grande était la confusion
causée par le retour du silence

en portant ton corps
je suis monté jusqu'à cette corniche
d'où
par très beau temps
on discerne le continent d'en face

un grand marché se tenait chez vous
si le vent avait soufflé dans l'autre sens
j'aurais entendu les voix de ton peuple

en plissant les yeux
et en restant longtemps à regarder
j'ai pu apprendre
quelques unes de vos coutumes

manifestement
nos façons de marcher
d'acheter et de vendre
sans être parfaitement identiques
se ressemblaient beaucoup

ô mon ennemi
un oiseau envoyé par ton dieu
est venu prendre ton coeur
que j'avais déposé sur une pierre

avant qu'il n'arrive
j'ai été le gardien jaloux de ton corps
ô mon ennemi
je n'ai pas cessé de te parler

à la fin
l'oiseau a décrit quelques cercles
au dessus des vagues
puis il a filé droit vers ton pays
pour y ramener ton coeur



* Sanskrit : libération, délivrance.

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Hors-ligne
C'est tr?s beau, cela me fait penser, et je sais que cela n'a rien ? voir,car les r?f?rences dont je parle sont d'origine grecque, aux textes ou po?mes d'Henri Bauchau, "Oedipe sur la route" ou "Antigone"...Pour la po?sie, l'?motion, la beaut? des mots. L'onirisme.
Il faudrait que je le relise.

Derni?re modification le 25-10-2009 ? 18:39:00

Oui, il y des ces références là dans le texte, tu as raison.
Mahatma Bandit

Merci Christiane et Flo, j'avoue que je ne le connaissais pas et j'ai découvert ce passage de lui :

"Nous ne sommes pas séparés de la Terre
par la construction d'un tombeau
ni par un chant de pierres d'églises, ni par voie
de contemplation
mais perdus, tout entiers perdus dans le grand
paysage
avec ses arbres, ses champs et cette
incompréhensible lumière
Sur le bord de la route où l'ombre est rare
et l'amour incertain
nous ne sommes pas séparés de la vie au milieu
des buissons et des choses communes."

Ça me fait presque penser au "wakan" sioux, le Mystère considéré comme être suprême et inversement, ce qui me paraît d'ailleurs une vision très honnête.

Avant de commencer à écrire ce petit tryptique, j'écoutais un chant dévotionnel d'Inde du nord, d'une beauté, mais à couper le souffle, où tout se rencontrait, rythme, mélodie, voix. Et, bien que l'Inde soit un monde si complexe pour un ptit gars comme moi, et que toute une vie d'étude m'en ferait piger 10% maxi, je parvenais à me sentir "chez moi" à un niveau plus profond, et, comme c'est déjà arrivé plusieurs fois dans le temps, le sanskrit m'a "propulsé" pour écrire.

Ouin, aujourd'hui, il faut que je rédige un argumentaire-représentants de deux lignes maxi, pour mon prochain roman à sortir, en gros, ce qu'ils diront aux libraires pour qu'ils prennent mon livre (sachant qu'ils auront déjà reçu avant les grosses mafias des groupes principaux d'édition). Et, auteur du texte et donc ayant trop le nez dedans, je me sens le plus mal placé pour cet exercice de marketing, qui devrait plutôt être confié à un pro du marketing.

C'est difficile évidemment, quand on a tous les mots en tête de choisir...

Tiens si tes petites maisons d'édition cherchent un démarcheur belge pour aller faire la promo de leurs bouquins dans les bonnes librairies belges, ca m'intéresse (je cherche à me réorienter)
Mahatma Bandit

:c9:
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